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aurons besoin d’un poste émetteur pour envoyer nos informations
météorologiques et autres… »
- Knut Haugland « remplissait les fonctions de radio lors du sabotage de l’usine
d’eau lourde à Rjukan…Il revenait d’une mission en Norvège, où cette fois la
Gestapo l’avait surpris en train de manœuvrer un poste de T.S.F., à l’intérieur
d’une cheminée, dans la clinique d’une maternité d’Oslo…Il avait organisé un
réseau de cent postes émetteurs clandestins à l’intérieur de la Norvège
occupée… » (son indicatif était « LA3KY »)
- Torstein Raaby «…il était caché avec un petit poste émetteur, tout près du
croiseur allemand - le Tirpitz -, et pendant dix mois, il avait envoyé des rapports
quotidiens en Angleterre…Il se branchait la nuit sur l’antenne d’un officier
allemand, et ce fut grâce à ses renseignements que les bombardiers anglais
finirent par couler le Tirpitz… »
Avec de tels opérateurs, la liaison avec le radeau Kon-Tiki devait pouvoir s’effectuer
sans difficultés ! Contacts avaient été pris, avant le départ de l’expédition « avec l’A.R.R.L.
pour l’écoute des messages qui
pourraient arriver du radeau flottant. »
Le 28 Avril 1947, le Kon-Tiki
quitte le port Callao, sur la côte du Pérou.
La T.S.F avait été installée dans un coin
de la cabine. Knut et Torstein furent
désignés comme opérateurs :
« Ils grimpèrent tour à tour sur la
vacillante tête de mât, où ils firent des
expériences avec de mystérieuses
antennes de T.S.F. ». Les semaines
s’écoulaient…
« Knut et Torstein avaient toujours à
faire avec leurs batteries de piles sèches
(mais mouillées), leurs fer à souder et
leurs schémas de circuits…Chaque nuit, à
tour de rôle ils envoyaient nos rapports
dans l’éther ; des amateurs de T.S.F. qui
les captaient par hasard les transmettaient
à l’Institut météorologique de Washington
ou à d’autres destinataires… Les deux
opérateurs radios avaient devant eux une
rude besogne. Le problème se posa de
savoir comment adapter une antenne assez
longue au petit radeau. Ils essayèrent
d’envoyer le fil en l’air au moyen d’un
cerf-volant, mais l’objet fut happé par une
lame…Ils eurent recours à un ballon, mais
le soleil tropical creva le ballon…Après
les quinze jours de navigations nécessaires
pour sortir de la zone morte de la
cordillère des Andes, où les ondes courtes