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Arrivé à Madagascar, VINH SAN est reçu par le général
LELONG, commandant supérieur des troupes militaires F.F.L., et
ce dernier le nomme « aspirant »…Le 9 mars 1945, dans toute
l’Indochine, les garnisons françaises sont attaquées par les
Japonais…L’empereur BAO DAI, qui avait remplacé VINH SAN,
« dénonce le traité franco-annamite et déclare l’indépendance de
l’empire d’Annam, qui en tant qu’Etat membre de la grande Asie
orientale collaborera de toutes ses forces avec le Japon… ».
L’état-major à Paris envisage de confier une « mission
d’information en Indochine » à l’ex-empereur…
VINH SAN, qui a reprit son nom de DUY TAN, est convoqué à Paris le 14 juin 1945,
pour rejoindre l’état-major du corps expéditionnaire en Indochine. Par décret du 29 octobre
1945, le général DE GAULLE nomme DUY TAN :
- Sous-Lieutenant le 5 décembre 1942
- Lieutenant le 5 décembre 1943
- Capitaine le 5 décembre 1944
- Chef de Bataillon le 25 septembre 1945.
Le 14 décembre 1945, DE GAULLE reçoit le commandant DUY TAN pour lui
confier la mission et le presser de partir pour Saigon. DUY TAN souhaite faire un crochet par
l’île de La Réunion pour voir ses enfants, avant son retour en Indochine. Il prend l’avion le 24
décembre 1945…mais « le 26 décembre l’avion s’écrase en flammes, dans la forêt
équatoriale près de M’Baiki, à cent kilomètres de Bangui, chef lieu de l’Oubangui-Chari…
Parmi les victimes un chef de bataillon de l’infanterie coloniale, quatre galons et ancre de
marine…il s’agit du commandant DUY TAN, alias prince VIN SAN, ancien empereur
d’Annam, engagé volontaire dans les F.F.L., chargé de mission par le chef du gouvernement
provisoire…DUY TAN est inhumé, avec les honneurs militaires, dans le cimetière de
Bangui. » (Cf. La mission du commandant DUY-TAN) . En mars 1945, la médaille de la Résistance
avec rosette lui est décernée, avec la citation suivante : « Le prince VINH SAN, par son
attitude courageuse, ses propos, et en permettant à de nombreux auditeurs d’écouter des
postes radiophoniques de la France Libre ou des alliés, postes dont l’audition était
strictement interdite, a contribué à maintenir vivaces à La Réunion le flambeau de la
Résistance et à la foi en la victoire finale ; a été pour ce fait interné administrativement »
(Cf. http://vinhsan.free.frDans ses « Mémoires de guerre, t. III », le général DE GAULLE
précise : « … Aux fins qui pourraient être utiles, je nourris un dessein secret. Il s’agit de
donner à l’ancien empereur d’Annam DUY TAN, les moyens de reparaître si son
successeur et parent BAO DAI se montre en définitive, dépassé par les événements…C’est
une personnalité forte. Quelque trente années d’exil n’ont pas effacé dans l’âme du peuple
annamite le souvenir de ce souverain. »En avril 1997, selon la volonté de ses enfants, et avec
l’aide importante du Président Jacques CHIRAC, les restes mortels de l’empereur DUY TAN
sont transférés à Hué au Viêt-Nam. Une importante cérémonie marque l’événement et DUY
TAN repose depuis auprès des membres de sa dynastie. N’ayant jamais abdiqué, à ce titre, il
demeure le dernier Empereur d’Annam. (Cf. http://irdx.fr)