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Mais cette affirmation sous la plume de F8JD ne peut être assimilée à un acte d'allégeance au
régime de Vichy. Dans "Radio-REF" de janvier 1946, BASTIDE - F8JD explique :
" Je pris contact avec LARCHER - F8BU dés septembre 1940 et pendant toute la guerre, je ne
vis pas LARCHER, mais soit par lettre, à mots couverts car il fallait être prudent, soit par messagers,
il me faisait part de ses difficultés, de ses craintes, de ses espoirs. Malgré plusieurs offres de
camarades, j'ai dû assurer seul en zone sud, le travail matériel qui m'incombait...ma position fit que,
très rapidement, je fus en contact avec des camarades de la résistance, et je pus suivre de près leur
héroïque action. Je n'ai eu qu'une alerte sérieuse, en mai 1944; elle fut chaude, mais finalement tout
s'est bien passé. Après cette perquisition de la Gestapo, la circulaire fut suspendue. La libération de
Toulouse était proche et dès le 20 août je pris ma place aux Transmissions de la 17 éme Région
militaire, et fus vite rejoint par des camarades du R.E.F. section 7. La station F8PN de l'Institut
Electrotechnique de Toulouse fut immédiatement remontée par DUPIN et FAVRE-ARTIGUES...Le
contact fut pris avec Alger, puis Paris. De même F3BC - Lucien CRABIE, avec l'aide de son groupe de
résistance, avait également remis en service sa station, qui assura un service important...." Pour
mémoire, avant la guerre, F8JD était le PCT national du "Réseau d'Urgence" du R.E.F.
En 1946, l'attitude de BARBA - F8LA, à la présidence du R.E.F. pendant l'occupation fut remise en question.
F8LA dû démissionner de la présidence du REF, et LARCHER - F8BU est désigné comme "Président du REF" compte-
tenu de son action sous l'occupation. Un jury d'honneur, composé de membres du R.E.F., fut constitué sous la
responsabilité de BERTIN - F3AR, "Compagnon de la Libération". Il était composé, outre F3AR, de CREMAILH - F8JZ;
DIEUTEGARD - F8AV; AUGER - F8EF; PEPIN - F8JF en mars 1946. Puis, en juillet 1947 s'ajoutent NAITRE - F8LX;
DUTRON - F9CD et GREMOND - F3MN.
Le 9 juillet 1947, le jury conclut: " Après une minutieuse instruction menée dans le seul souci
de la recherche de la vérité, sans idée partisane ou préconçue, au cours de laquelle il a recueilli
toutes dépositions utiles, entendu ou consulté 66 témoins à charge ou à décharge, ainsi que l'intéressé;
après enquête complète auprès de tous les particuliers, membres du REF ou non, industriels,
administrations ou services ayant eu ou pu avoir des relations avec BARBA entre 1940 et 1945, ou pu
connaître son comportement durant l'occupation, à l'unanimité de ses membres titulaires, et en plein
accord avec les membres consultatifs, conclut que l'activité purement administrative de BARBA, bien
que librement consentie au service du gouvernement de Vichy, n'entache en rien son honneur, ni celui
du réseau. Le jury a pu se convaincre que BARBA ne s'est pas prévalu de son titre de Président du
REF, et qu'il n'a jamais engagé, ni moralement, ni matériellement, l'association...Le jury d'Honneur
considère que sa mission est terminé. Il détruit tous les documents en sa possession, à l'exception du
présent procès-verbal, qui sera remis au Conseil d'Administration du REF, à BARBA, et qui recevra
publicité in extenso dans "Radio-REF" (cf.: Radio-REF n° 9/10 - 1947, page 307).
Ndlr: F8LA se verra décerner la « Légion d’Honneur » (J.O. du 22 décembre 1950) au titre des Transmissions. Cela
confirme la justesse de la décision du jury d’honneur du REF.