Page 114 - Histoire_REF_combiné
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En janvier 1956, le REF est contacté pour fournir des opérateurs radio à deux expéditions
scientifiques. Tout d'abord, " une expédition doit quitter la France au milieu janvier pour se rendre
en Amazonie, à la recherche de l'explorateur français Raymond Maufrais, disparu en 1951, et que
l'on a des raisons de croire toujours vivant. De Guyane, l'expédition doit se rendre par canots et
pirogues dans la région désertique du Tumuc-Humac. La mission recherche un amateur susceptible
de les accompagner et d'assurer à l'aide d'une station mobile la liaison avec le monde civilisé ». (cf.:
Radio-REF .01/56). Je ne possède aucune autre information sur cette demande, et ne sais si un
radioamateur en a fait partie.
Puis, c'est une mission ethnologique
devant séjourner six mois en Oubangui qui
demande un opérateur radio. Notre camarade M.
Claverie - F9NJ se porte volontaire, et la
mission "Sévy" quitte Paris le 9 février 1956, à
bord de deux voiture 2 CV Citroën, dont une est
équipée d'une station d'émission de 100 watts,
avec deux générateurs 110 volts. F9NJ a
l'autorisation d'utiliser FA9NJ pour la traversée
de l'Algérie, puis FF9NJ en Oubangui. Il espère
être actif sur 7040 et 14080 en CW et 7073 et
14130 en phonie (cf.: Radio-REF. 03/56), mais dans
la rubrique DX, de la revue "CQ" (USA) d'avril
1956, il est signalé que la mission "FA9NJ/FF9NJ/FQ9NJ" est active sur 14100 kcs. CW et
14156/14300 kcs en phonie... F9NJ pendant six mois va communiquer avec la France, et les stations
d'Afrique du Nord, et c'est de nouveau un beau succès pour le REF, qui a pu, grâce à lui, répondre
présent aux sollicitations.
En août 1956, la catastrophe de Marcinelle, en Belgique, va remettre malheureusement à
l'esprit de tous, la difficulté des liaisons avec les
équipes de secours, lors des catastrophes minières.
Ainsi, l'appareillage de communications
souterraines étudié et mis au point par
J. Demolon - F3SQ va être pour la première fois
utilisé, lors d'une catastrophe. Il s'agissait en
l'occurrence d'un émetteur-récepteur mobile,
fonctionnant sur une fréquence comprise entre 100
et 300 Kc/s, avec une puissance de 2 à 3 watts.
L'antenne est constitué d'un " vecteur même
sommairement isolé (fil de fer suspendu par des
morceaux de courroie de transporteur de charbon,
par exemple). La portée est au minimum de 800
mètres ". M. J.de la Garanderie - CN8AD d'écrire:
" Le jeudi 9 août 1956, la direction générale des Houillères demande de mettre à la disposition des
sauveteurs trois équipements complets, et me contacte à 18h00 pour partir et apporter l'aide
technique... Dès mon arrivée, installation et mise en route des postes mobiles, puis descente dans le
puits. Au niveau -600 mètres, rupture de la "sonnette à fil de fer" qui jusque là servait de moyen de
communication entre le fond et la surface...Dès cet instant notre appareillage assure toutes les
liaisons de secours...Le 10 août, le Roi Baudouin rend visite au puits sinistré, et admire l'efficacité
de matériel pour les liaisons cage-jour, et remercie les radioamateurs pour cette aide technique..."
(cf.: Radio-REF. - 06/57).