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A partir de la mesure du niveau de puissance à l'entrée 50 Ω Bruits atmosphériques attendus.
d'un analyseur de spectre ou d'un mesureur de champ, il En dehors des parasites (QRM), les bruits (QRN) ont deux
suffit d'ajouter le facteur d'antenne plus les pertes dans le provenances : les bruits atmosphériques ayant pour origine
coaxial de liaison, puis de convertir la puissance obtenue en les orages, et les bruits industriels et domestiques.
tension pour avoir la valeur du champ E en V/m (en prenant Ces bruits sont variables selon le lieu, la saison et l'heure.
toutes les précautions d'usage pour ce type de mesure). Le CCIR publie une courbe donnant le minimum du bruit
atmosphérique attendu sous forme de facteur de bruit par
Facteur d'antenne d'une boucle.
La hauteur effective, la hauteur efficace et le facteur d'an- rapport au bruit thermique, comme pour le Fb d'un récep-
teur. Elle est reproduite sur la figure 5, avec la valeur du
tenne s'appliquent à toutes les antennes, quelles que soient
leurs formes. Pour les champs lointains, la mesure du bruit galactique.
champ électrique suffit à connaître aussi le champ magnétique Sur la partie droite de la figure, nous avons un graphique
(E=377H). Pour les champs proches, le champ électrosta-
tique se combine au champ électrique, et le rapport entre E montrant l'effet de la hauteur efficace sur le rapport S/B en
réception. La valeur du champ utile P est choisie pour avoir
R
et H n'est plus de 377. Pour mesurer le champ H, il faut utiliser rapport S/B (bruit atmosphérique) minimum pour une
une boucle élémentaire car, n'étant sensible qu'à l'induction un
bonne démodulation. Noter qu'ici la bande passante n'est
B, sa h eff n'est représentative que du champ électrique, et pas prise en compte, car elle n'a qu'un effet de translation
pas du champ électrostatique. Alors on obtient H en multi-
pliant U par le facteur d'antenne puis en divisant le résultat sur l'échelle verticale. Ce graphique suppose que la diminution
par 377. Attention, les mesures en champ proche ne sont pas de la h eff ne soit pas liée à la diminution de la directivité, ce
représentatives du champ lointain, car les rapports sont qui est vrai pour les antennes filaires < λ/2 (cas des bandes
fonction du Q de l'antenne. basses).
Hauteur efficace optimale. Nous voyons qu'avec une faible hauteur efficace, le bruit
Cette notion va nous obliger à appréhender la probléma- atmosphérique ramené à l'entrée du récepteur est inférieur
tique antenne - réception dans son ensemble. à son bruit thermique, ce qui diminue le rapport S/B. Mais
Celle-ci est résumée sur la figure 4.
nous voyons également qu'au-delà d'une certaine hauteur
efficace, le rapport S/B ne change pas. Par compte les
Figure 4
niveaux absolus augmentent, et arrivent dans la région de non
linéarité du récepteur, d'où distorsion et intermodulation .
(3)
La hauteur efficace minimum pour laquelle le rapport S/B
n'est pas dégradé s'appelle "hauteur efficace optimale".
Conclusions.
De tout ce que nous venons de voir, nous tirerons les ensei-
gnements suivants :
• En HF, le facteur de bruit du récepteur n'est pas critique si
l'on utilise l'antenne d'émission en réception (G ≥ 0dBi).
Un Fb de 10 dB est largement suffisant, même à 30 MHz.
• Plus la fréquence de travail est basse, et plus la hauteur
efficace optimale est faible. La meilleure antenne à l'émis-
sion ne l'est plus à la réception . Une manière de diminuer
(4)
heff est d'insérer un atténuateur convenable entre l'antenne
et le récepteur .
(5)
Noter que tous les paramètres de la Fig. 4 sont exprimés en • Au dessus de 30 MHz, le bruit galactique devient prépon-
dB et dBm. Ils sont valables pour T = 27°C, température de dérant. Donc, en VHF et au dessus, nous avons les mêmes
(2)
définition du facteur de bruit (transmissions terrestres) . conditions en ville et à la campagne, sous réserve d'absence
Figure 5
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