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                      En FRANCE, les "radioamateurs" à cette époque étaient surtout des scientifiques ou des
               ingénieurs de haut niveau, venant des Grandes Ecoles ou de l'Université. La "recherche" des phénomènes
               "électriques" et l'expérimentation, souvent individuelle, étaient le fondement de l'activité radio: fabriquer,
               expérimenter et démonter pour parfaire. Les "industriels", eux, avaient déjà entrevu les possibilités des
               ondes courtes, et chacun voulait sa station "amateur". Dans la liste, des stations officielles et autorisées,
               publiée dans le " Journal des 8 " du 18 mai 1927, nous pouvons trouver les indicatifs "professionnels"
               suivants: F8AJ (Sté C.F.R.), F8Aé (revue " La TSF Moderne"), F8AL (Ets. GODY), F8BT (Sté.
               Française Exploitation de TSF), F8DJ (Ets. Radio L.L.), F8DQ (Sté. SCHUMBERGER), F8DR (Sté
               E.E.T.), F8EK (Sté. LEMOUZY), F8EP (Sté. Indépendante de TSF), F8FA (Sté E.E.R.), F8GA (Sté
               S.F.R.), F8GC (Ets. Radio L.L.), F8JJ (Ets. E.BELIN), F8JV (Sté S.F.R.) F8LH (Sté VITUS). Notons par
               contre avec plaisir l'indicatif du radio club de l'Ecole Polytechnique - F8BL, mis en place par
               REVIRIEUX - eF8RVL, futur F8OL.

                                                          De ce fait, seules quelques stations étaient réellement
                                                   opérationnelles en permanence, et peu d'opérateurs se
                                                   souciaient du trafic, hormis F8AB, F8BF, F8JN, F8FD, F8CT,
                                                   etc... Bref, la notion d'un "réseau d'émetteurs" pour relayer des
                                                   messages radios, en cas de nécessité et de mise à disposition des
                                                   installations de façon bénévole, n'existait pas encore en
                                                   FRANCE.


                      Aux USA par contre, depuis mai 1914, les
               radioamateurs, sous la conduite de « nU1AW » Hiram Percy
               MAXIM (membre fondateur du R.E.F. - REF 41), s'étaient
               organisés et avaient constitué " l'American Radio RELAY
               League" (ARRL), couvrant l'ensemble des Etats Unis
               d'Amérique d'un réseau de postes amateurs.

                      Dans cette dénomination, pour comprendre le poids encore joué aujourd'hui par l'émission
               d'amateur aux Etats-Unis, il faut souligner ce mot de "RELAY". La difficulté était, à cette époque
               de transmettre de la côte Atlantique à la côte du Pacifique des messages "fiables" le plus rapidement
               possible. Compte tenu de la distance, et de l'emploi des ondes au dessus des 200 mètres, il fallait
               obligatoirement des stations relais. Dès août 1914, 200 stations radioamateurs étaient inscrites à la
               ligue et suivaient l'idée de nU1AW, pour être 400 reliant tout le pays en octobre 1914. MAXIM
               négocia alors avec le Ministère du Commerce, dont dépendait la transmission des dépêches
               (concurrence des sociétés Marconi, Bell oblige), au nom de la ligue, l'usage exclusif de la longueur
               d'onde de 425 mètres pour les stations relais du service "amateur"...

                      Après accord obtenu, en janvier 1915 la ligue (A.R.R.L.) est créée, avec
               des statuts comportant seulement trois articles:
                               1) Le nom de ladite corporation sera l'American Radio Relay
               League.
                               2) Les objectifs pour lesquels ladite corporation a été formée sont les suivants,
               à savoir: la promotion de la télégraphie amateur; l'organisation de stations de télégraphie amateur;
               la promotion et la réglementations des intercommunications amateur; le relais de messages d'une
               station à une autre;...
                               3) ladite corporation est située dans la ville d'Hartford, et dans l'état du
               Connecticut."
               (Vous savez, là où l'on demande son DXCC !)
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