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Hélas, l'administration des P.T.T. annonce " qu'en application d'accords internationaux,
l'attribution de la bande 14 à 14,5 Mc/s est momentanément différée", et que de ce fait les amateurs ne
peuvent utiliser officiellement que le 28 Mcs et le 58 Mcs. L'autorité militaire demande au REF "
d'organiser, à Paris, des "séances d'instruction transmission" et des "cours de lecture au son" pour
former des instructeurs militaires " ( note spéciale du 14 février 1946), et la préfecture de la Gironde
demande à la section 12 du REF d'apporter son aide à ses services de transmissions pour mettre en
place un réseau THF pour la lutte contre les incendies de forêts (cf. Radio-REF, octobre 1946, rubrique
des sections).
En 1946 aussi, la revue "Le Haut-Parleur" réapparaît, avec une rubrique: "Chez les OM's", et
dans son numéro 766 de mars 1946, on peut lire des rapports d'écoute des stations entendues sur 40
mètres: F2RCB, F3CBC, F3NOR, F3VUR, F8ABC, F8ATZ...123 "indicatifs noirs" sont signalés !,
mais dès le numéro 767, daté du 1er juin, l'avis suivant est publié: " Malgré nos avis, un certain
nombre de correspondants continuent à nous adresser des comptes rendus d'écoute de "noirs" F3 ou
F8. Nous répétons que nous ne publions plus que les C.R. des stations françaises régulières...quant on
peut les entendre !". Le 1er octobre 1946, le "Journal des 8" (n° 762 - 17éme année) réapparaît dans la
revue du "Haut-Parleur" (n°775) et Fernand HURE - F3RH y signe un article de vulgarisation "Qu'est-
ce que l'émission d'amateur" où il met le REF en exergue. A noter que "Radio-REF" ne publia jamais
un seul indicatif non-officiel.
La première assemblée générale, d'après-guerre, du R.E.F. se tiendra le 7 juillet 1946, et dans
son rapport moral, F8BU écrit: "J'ai pu constater que la situation aujourd'hui s'était complètement
renversée par rapport à 1939, et j'ai rencontré auprès des fonctionnaires des administrations
intéressées à notre activité, une sympathie réelle et le désir d'examiner nos revendications avec l'esprit
le plus large et le plus compréhensif. On a enfin compris dans beaucoup de hautes sphères, que
l'amateur n'est pas un trublion, un gêneur, mais au contraire qu'il peut collaborer avec les Services
Publics, qu'il peut servir comme il a glorieusement servi dans les rangs de la Résistance..."
(Cf.: Radio-REF – juillet 1946).
Le 27 septembre 1946, le congrès de l'Union Radio Scientifique Internationale (U.R.S.I.) se
tient à la Sorbonne, sous la présidence de Monsieur le Ministre des P.T.T. Au cours de la séance
d'ouverture, Monsieur le Prince Louis de BROGLIE, Secrétaire Perpétuel de l'Académie des Sciences,
dans son exposé " rendra hommage aux amateurs français, et en particulier à mon vieil ami et ancien
camarade Léon DELOY. Ils ont rendu au progrès de nos connaissances en radioélectricité de très
grands services qui ne sont pas toujours estimés à leur juste valeur." (cf. Radio-REF, octobre 1946).
Le 1er décembre 1946, les amateurs français sont de nouveau autorisés sur les bandes suivantes :
- avec une puissance de 50 watts: 3500 à 3625 kcs; 7000 à 7200 kcs; 14000 à 14400 kcs.
- avec une puissance de 100 watts: 28000 à 30000 kcs et 58500 à 60000 kcs.
Grâce aux efforts du REF... Monsieur le Directeur des Transmissions Coloniales " donne des
instructions utiles aux Gouverneurs pour rendre les anciennes autorisations, sous réserve d'enquête
préalable, et délivrer les nouvelles après avoir promulgué un arrêté local calqué sur la réglementation
métropolitaine". Immédiatement, notre camarade R. THEVENIN est ré-autorisé en FU8AA aux
Nouvelles-Hébrides, GAVEAU en FK8AA à Nouméa (Nouvelle-Calédonie)...et le Gouverneur
d'Indochine annonce à FI8AD: "qu'étant donné la situation spéciale de l'Indochine, il n'est pas
question de rétablir les stations d'amateurs. "