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                      Et pendant ces années terribles, le R.E.F., association en veilleuse, (et plus que suspecte, aux
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               entre ses membres des deux zones et ses prisonniers en Allemagne. BARBA - F8LA en est toujours le
               "Président", mais dés l'armistice de 1940, les situations en zone occupée et en zone libre ne sont plus
               les même. Dans "Radio-REF" (N°1/2/3 -janvier 1946), Robert LARCHER - F8BU raconte la vie du
               REF sous l'occupation en zone occupée: " Dès leur entrée à Paris, les Allemands avaient "visité" notre
               secrétariat et pillé nos documents et fichiers de membres... Par la suite pour des raisons budgétaire et
               de prudence  nous résiliâmes le contrat de location du local et opérèrent le déménagement de ce qui
               restait de nos archives chez LOUCHEL - F8NT... Avec AUGER - F8EF et d'autres amis nous nous
               retrouvions au café de Cluny, jusqu'au 28 décembre 1941...les ordonnances allemandes ayant interdit
               toute réunion aux associations. Il me fallut alors agir clandestinement, avec de grandes précautions,
               dans  l'intérêt  supérieur  du  R.E.F...Après  avoir  envisagé  la  création  d'une  société  d'anciens
               combattants, qui aurait permis de continuer à agir au grand jour, mais soumise au visa allemand, et
               sous contrôle de Vichy, mes collègues et moi décidons de conserver l'incognito, et il fut décidé que
               j'opérerai  seul,  et    avec  mes  modestes  moyens.  En  partant  de  l'ancien  annuaire  des  membres  du
               R.E.F., je lançais sous pli fermé, portant mon adresse personnelle, ma première circulaire, en date du
               18 avril 1941..."   Ces "circulaires" de F8BU, puis de BASTIDE - F8JD, en zone sud, sont en fait les
               numéros de "Radio-REF" des années 1941 (un numéro), 1942 (quatre numéros), 1943 (trois numéros),
               1944 (deux numéros). Ils ne contiennent que des nouvelles des prisonniers, sans aucune mention des
               actes de résistance. Ces numéros devaient avoir le visa de censure pour être diffusés, ce qui "obligera"
               F8JD à écrire dans le n° 1 - janvier 1942 : "  Que cette année qui débute apporte un adoucissement à
               nos épreuves. Soutenus par la même foi les membres du R.E.F. ne ménagent pas leur concours au
               relèvement  de  notre  Patrie  blessée  et  assurent  de  leur  dévouement  notre  chef  vénéré,  le  Maréchal
               PETAIN... et n'oublions le but principal que nous nous sommes fixés, et qui est la base de la reprise de
               notre publication: l'œuvre des prisonniers et l'entraide aux camarades sans emploi. "






















                      Mais cette affirmation sous la plume de F8JD ne peut être assimilée à un acte d'allégeance au
               régime de Vichy. Dans "Radio-REF" de janvier 1946, BASTIDE - F8JD explique :
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