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Les tous premiers "résistants", membres du R.E.F. vont montrer les trois axes, où leurs
compétences sont utiles: - opérateur radio pour les liaisons avec Londres.
- fabrication, mise en état, réparation des postes émetteurs-récepteurs
de l'A.S., puis des maquis.
- remise en route de leur station pour diffusion régionale de la B.B.C.
Après la Libération, "Radio-REF" racontera: " Enfin, nous dirons quelques mots sur l'activité
des radios devenus clandestins, pendant la dure épreuve de l'occupation ennemie. De 1941 à 1943,
la France combattante installa environ 500 postes émetteurs-récepteurs; d'autre part, de nombreux
amateurs réussirent à récupérer quelques matériel et à reconstruire de petites stations (on peut dire
sans exagérer: une par département environ). Ne disposant que de bien faibles moyens de protection,
ils travaillèrent au milieu des troupes d'occupation disposant cependant, elles, de moyens de police
et de contre-espionnage puissants. Parmi tous ces volontaires, dont certains durent payer leur action
par le peloton d'exécution, il en est qui sont restés dans l'obscurité sans que l'on sache pourquoi... Le
territoire fut divisé en régions dans lesquelles les réseaux d'action furent une "Chaîne radio" et les
réseaux de renseignements un "Centre d'antenne" (deux appellations désignant, d'ailleurs, des
organisations semblables. Une trentaine de postes puissants (nous ne parlons pas ici des émetteurs-
valises) furent parachutés sur le territoire; d'autres stations, construites de toutes pièces par certains
OM, furent mises à la disposition des maquis, "pianos et opérateurs"... Un nombre imposant de
liaisons avec Londres et Alger fut réalisé. Télégrammes, messages codés, ordres, demandes, etc.,
constituaient les signaux qui suivaient le contact établi après le passage répété de l'indicatif
constitué par trois lettres de l'alphabet: par exemple BOS ou VWO..." (Radio-REF).