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G a in   d e s   a n t e n n e s ,  p r e m iè r e   p a rt ie   :


               quelle  est  la signification réelle des chiffres ?

               Joel R. Hallas W1ZR
               Traduction, Jacques Assael F5YW
               Le sujet du gain des antennes a été longuement débattu sur l'air et a conduit à un grand nombre
               d'incompréhensions.

               L'une des raisons des confusions     Tout d'abord, elle ne tient pas     Le rayonnement de n'importe quelle
               concernant le gain des antennes      compte de la réflexion par le sol   antenne peut également être com-
               est qu'il existe plusieurs manières   qui déformerait le diagramme.      paré au rayonnement maximum d'un
               de l'envisager. Nous savons qu'un    Elle peut ainsi exister pratique-   dipôle demi-onde, et il est repré-
               amplificateur ayant un gain de 13 dB   ment dans l'espace extérieur, mais   senté en dBd.
               (la puissance est multipliée par 20)   ceci n'est pas d'une très grande uti-
               recevant  10  W  permet  d'obtenir   lité pour la plupart d'entre nous.   On notera que nous disposons
               200  W.  Il  n'en  est pas  de  même   L'utilité d'une référence isotrope   désormais de deux moyens d'éva-
                                                                                        luation du gain d'une antenne, et
               avec les antennes. On n'obtient      est qu'elle permet de calculer les   qu'ils sont différents.
               jamais une puissance supérieure      performances d'une antenne sans
               à la puissance d'entrée. L'antenne   tenir compte des autres objets,     Le gain d'un dipôle en espace libre
               ne fait que redistribuer la puis-    d'une façon très semblable à la     est de 2,1 dBi, mais il peut égale-
                                                    mesure des haut-parleurs dans
               sance totale, les signaux semblent   une  chambre  anéchoïque  (sans     ment être représenté par un gain
               ainsi plus puissants dans certaines   réflexion).                        de 1,0 par rapport à un dipôle en
               directions que dans d'autres.                                            espace libre, qui serait de 0 dBd.
               Puisque nous ne disposons que        On peut également envisager une     Il y a deux réponses, et les deux sont
               d'une puissance finie, si nous l'aug-  antenne  quelconque ayant des     correctes, ils sont simplement repré-
               mentons dans une direction, ceci     caractéristiques directionnelles    sentés par des nombres différents.
               signifie que nous l'affaiblissons    dans un environnement non réflé-    Jean pèse-t-il 60 kg ou 120 livres ?
               dans une autre. On obtient tou-      chissant ou en « espace libre ».
               jours une puissance totale qui est   Ainsi, une simple antenne dipôle
               inférieure à la puissance d'entrée.   demi-onde qui ne rayonne pas
               Dans le cas contraire nous aurions   dans la direction de ses extrémi-
               inventé le mouvement perpétuel !     tés, émettra avec une plus grande
                                                    intensité dans la direction perpen-
               Considérons un exemple tiré de       diculaire à l'antenne que le rayon-
               l'optique : une simple ampoule de    nement  d'une  antenne  isotrope
               flash. Soit une ampoule nue sup-     à laquelle on applique la même
               portée par des fils minces : nous    puissance. On peut dire ainsi qu'un
               obtenons de la lumière partant       dipôle possède du gain dans ces
               dans toutes les directions de façon   directions favorisées par rapport
               pratiquement égale.                  à une antenne isotrope.
               Si nous plaçons l'ampoule devant     Les antennes ne font que redistri-
               un réflecteur, par exemple au foyer   buer la puissance totale, de sorte
               d'un miroir parabolique, comme dans   que les signaux semblent plus
               une ampoule de flash, on obtient la   puissants dans certaines direc-
               même quantité de lumière, mais       tions que dans d'autres.
               elle est beaucoup plus intense
               dans le faisceau focalisé qui quitte   La figure 1 représente le diagramme   Figure 1
               l'ampoule de flash. Le revers de la   de rayonnement généré par EZNEC
               médaille est qu'il n'y a pratique-   d'un dipôle demi-onde en espace
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               ment aucune lumière derrière ou      libre . On notera que la consé-     LES ONDES RADIO COMPORTENT
               sur les côtés du réflecteur.         quence d'un rayonnement nul ou      LA DIMENSION
               Nous avons redirigé l'énergie.       réduit par les extrémités est un
                                                    rayonnement plus important dans     SUPPLÉMENTAIRE DE LA PHASE
               LA SOURCE ISOTROPE                   la direction perpendiculaire à      La lumière provenant d'une ampoule
               MYTHIQUE                             l'antenne. L'augmentation de la     est incohérente.
               L'idée d'une source de signal        force du signal dans la direction   C'est-à-dire que l'énergie est
               isotrope  est issue d'un concept     maximale par rapport au rayonne-    constituée de composantes à un
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               similaire à celui de l'ampoule de    ment isotrope est un facteur de     grand nombre de fréquences, cha-
               flash nue. La source isotrope pro-   puissance de 1,6, soit 2,1 décibels   cune avec une phase aléatoire.
               vient  d'un  point  et  transmet  de   (dB) . Puisque ceci est un « gain »   Lorsqu'on considère l'intensité de
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               l'énergie de manière égale dans      de 2,5 dB par rapport à une réfé-   la lumière et la lumière réfléchie,
               toutes les directions. Bien qu'étant   rence isotrope, il sera noté 2,1 dBi,   on ne se soucie que de la quantité
               facile à imaginer, une telle source   le suffixe « i » indiquant la réfé-  totale d'énergie.
               est difficile à fabriquer réellement.   rence au rayonnement isotrope.

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