Page 23 - CCM_numerique
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Ce SINAD peut être relativement L’application la plus connue de
faible avec des modulations numé- l’OFDM est la TNT (Télévision Numé-
riques (10 dB pour du QPSK, 23 dB rique Terrestre).
pour du 64-QAM). En utilisant des
porteuses (modulées) orthogonales Nous n’avons fait que survoler le
entre deux canaux adjacents, la dyna- principe de l’étalement de spectre,
mique se trouve reportée sur le deu- car il n’est pas employé par les
xième canal adjacent. modes numériques radioamateur.
C’est le principe de l’OFDM (Orthogo- Il est surtout utilisé par les liaisons
nal Frequency Division Multiplexing). multiplex et la radio-télé diffusion,
deux domaines absents du radioama-
L’orthogonalité permet de gagner près teurisme.
de deux fois en occupation spectrale Figure 2 : enveloppe spectrale
et donc de doubler le débit pour une d’un signal OFDM Dans le prochain « Comment ça
même largeur de bande. marche ? », nous aborderons le forma-
Ainsi, l’espacement de fréquence tage des données numériques pour les
entre deux porteuses est égal au En pratique, l’orthogonalité est dégra- modes « non conversationnels » .
(4)
rythme symbole. Le système est dée par la chaîne de transmission
généré à l’aide d’une IFFT complexe (émetteur, propagation et récepteur),
(Inverse Fast Fourrier Transform) et l’on utilise divers moyens pour com-
dont chaque point correspond à une penser cette dégradation, regroupés
porteuse. Nous avons sur la figure 2 le sous le vocable « égalisation ».
spectre d’un signal OFDM à trois por- En réception, on sépare les canaux
teuses (100, 400, 700 Hz) obtenues grâce à une FFT complexe (Fast
par IFFT. Fourrier Transform).
NOTES :
1) Le « tri » à la réception s’effectue en faisant une corrélation entre les séquences reçues (superposées) et la séquence
théorique attendue. Plus les codes seront orthogonaux et plus le pic de corrélation sera « pointu », rendant plus facile
(et plus rapide) l’identification du correspondant.
2) Rappel : en dehors de la confidentialité, l’intérêt de l’étalement de spectre réside dans la diversification en fréquence
et dans la diminution du rythme Bauds, pour contrer les effets des multi-trajets.
3) Les transmissions téléphoniques intercontinentales par radio se faisaient initialement en modulation AM.
Puis avec l’avènement de la BLU, les émetteurs AM ont été transformés en émetteurs double BLU avec une porteuse
réduite et deux voies, l’une en BLU+ et l’autre en BLU-. On a ainsi doublé la capacité des liaisons à peu de frais.
4) A contrario, nous rencontrons des modes conversationnels avec la CW, le RTTY, l’AMTOR, etc.). Ces modes ont la parti-
cularité d’être en « temps réel » (ou semblant être en temps réel pour nos sens).
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