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En effet, si la téléphonie a besoin
de linéarité pour le PA, ce n’est pas
le cas pour la téléphonie qui au lieu
de la classe AB pourrait utiliser un
ampli en classe B « limitée », voire
C ou E dans le cas d’une bande de
trafic étroite. Le rendement de la
classe C par rapport à la classe AB
double en pratique. Mais d’un autre
côté, le rapport Puissance moyenne
/ Puissance Pep est double pour la
CW par rapport à une téléphonie
Figure 3 : Exemple d’arbre de décodage en partant d’un point raisonnablement compressée (40 %
pour 20 %).
Naturellement, c’est dans le pre-  Récupération de la durée moyenne En théorie, si l’on passe en classe B
mier cas que l’opération est la plus des suites de « 1 ». en télégraphie au lieu de la classe
délicate à cause de la méconnais- AB en téléphonie, avec la même ali-
sance du rythme horloge qui peut  Discrimination entre les points et mentation et le même PA, on devrait
varier en cours de transmission. les traits. sortir la même puissance PeP.

En numérisant les points, les traits  Décodage des caractères. Mais en pratique, cela se complique
et les blancs, on obtient une suite Ensuite, tout au long du message : car l’entrée télégraphie est utilisée
de données dont la figure 2 donne également pour les modems FSK
un exemple.  Affinage de la durée T (pour une où la puissance moyenne est égale
manipulation manuelle). à la puissance PeP. Alors, quand on
Pour le décodage, on voit que l’on ne
peut pas traiter les données reçues  Affinage du rapport S/B (optimisa- passe en CW, on réduit la puissance
par trames de longueur constante. tion de N). PeP de deux fois (à moins que l’on
ait suffisamment dimensionné le PA,
Il faut les traiter caractère par Nous devrons travailler en temps son poids, son encombrement et son
caractère en se synchronisant sur différé de l’ordre d’une seconde. prix).
les espaces. Voir sur la figure 3 Nous aurons deux mémoires d’une Cas du brouillage (QRM)
un exemple d’arbre de décodage seconde, l’une qui restera constante
à partir d’un point à la suite d’un le temps que l’on mette à jour les Nous avons vu dans les généralités la
espace. paramètres et l’autre sous forme de diminution possible de la dynamique
registre FIFO (First In, First Out) qui quand on écoute la télégraphie dans
Il existe un arbre similaire à partir nous servira à décoder les carac-
d’un trait. L’algorithme s’arrête tères. Les deux tâches simultanées un canal téléphonique.
quand on rencontre un espace. communiquent entre elles. Et si le Dans le monde radioamateur, nous
Noter qu’au-delà d’un groupe de processeur est suffisamment rapide, aurons un autre problème, même
quatre symboles, il y en a de plus on pourra y ajouter une analyse dans un canal télégraphique, c’est
en plus qui sont non significatifs.
par un embryon d’intelligence arti- le brouillage par plusieurs stations
Exemple de processus de décodage : ficielle. On pourra alors espérer utilisant le même canal. En général,
atteindre les performances du cer- les fréquences ne sont pas exacte-
 Echantillonnage du signal BF à veau humain avec un rapport (S+B) ment les mêmes et nous décode-
8 kHz sur 12 bits. / B qui devrait descendre en dessous rons les stations avec des tonalités
du décibel (rapport S/B ± -6 dB). différentes. C’est alors que le cer-
 Filtrage passe-bande « gaussien » veau humain montre sa supériorité
Fo = 1 kHz, B = ± 150 Hz. PARTICULARITÉS TECHNIQUES sur les automates de décodage.
Il est capable (avec un peu d’en-
 Détection crête plus moyennage Puissance PeP, puissance moyenne traînement) de séparer une tonalité
sur un temps estimé T.
La plupart des transceivers radioa- parmi plusieurs, même ayant un
 Seuil du comparateur fixé à -N dB mateur transmettent la télégraphie niveau plus faible. On pourrait avec
au départ. dans un canal téléphonie, le cas un automate obtenir le même résul-
échéant en diminuant la largeur du tat au prix d’une bonne augmenta-
 Seuillage à la suite duquel on filtre de canal (filtre CW de 250 à tion de la puissance de calcul et à
obtient des « 0 » et des « 1 ». 500 Hz de largeur) (3). Filtre CW ou condition de lui dire à partir d’une

 Récupération de l’horloge. pas, ce n’est pas l’idéal pour le ren- analyse spectrale du canal, quelle
tonalité on veut décoder.
dement.

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