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Comment ça marche ?

                 Par le radio-club F6KRK.
                 La propagation ionosphérique (2)




                 Dans  les  précédents  «  Comment  ça  marche  »,  nous  avons  vu  le  mécanisme  de
                 la  réflexion  ionosphérique  qui  permet  en  HF  d’effectuer  des  liaisons
                 radioélectriques  à  grandes  distances.  Nous  allons  continuer  ici  l’examen  des
                 différents paramètres mis en jeu dans la propagation ionosphérique.





                 CONDITIONS POUR                  de la couche F, entraînent des   autour  des  méridiens  de  ±22°
                 L’ÉTABLISSEMENT                  ouvertures en modes mixtes (nE-1F)   selon  les  saisons  par  suite  de
                                                  pour  une  fréquence  de  travail
                                                                                   l’inclinaison de la Terre sur le plan
                 D’UNE LIAISON :                  relativement basse (bande 40 m).  de l’écliptique. Voir sur la ��re 1
                 Il faut que le circuit soit ouvert                                le cas des transitions jour/nuit.
                 pour  la  fréquence  de  travail,   CIRCUIT DX NORD-SUD :
                 compte  tenu  des  systèmes      Les  différences  entre  les  MUF
                 antennaires (angles de départ)   du  circuit  seront  ici  liées  aux
                 et des puissances d’émission aux   latitudes  géomagnétiques  aux
                 deux extrémités.                 points  de  r� exion  et  non  plus
                 La fréquence de travail doit être   à  l’heure.  Sachant  que  la  MUF
                 plus faible que la MUF la plus faible   est la plus élevée à l’équateur,
                 aux différents points de r�exion.   et que l’ionosphère y est la plus
                 On considère que la �abilité est   perturbée, un circuit le traversant
                 au maximum quand la fréquence    sera  moins  fiable  (risques  de   Figure 4 :
                 de travail est égale à 85 % de la   diffusion  ionosphérique  et  de
                 MUF.  Elle  est  appelée  « FOT »   multi  trajets).  La  �abilité  sera   Pour une direction de propagation
                 (Fréquence Optimum de Travail).  moins  dégradée  si  le  passage   parallèle  à  la  ligne  grise,  un
                 Avoir une station adaptée pour   ionosphérique  de  l’équateur  se   signal peut se ré����dans une
                 la liaison envisagée ne ��t pas,   fait au dessus de la mer.      couche  F2  bien  densifiée  car
                 il faut que la station à l’autre   Les avantages liés aux transitions   éclairée par le soleil, sans subir
                 bout du circuit le soit aussi et   jour/nuit seront béné�� s à tout   une absorption par les couches
                 les  brouillages  ne  doivent  pas   le circuit pour ces moments-là si   D et E encore dans la nuit, donc
                 annihiler le bilan de liaison.   le trajet du circuit se fait selon   pas encore formées. Nous avons
                                                  la  ligne  de  transition  appelée   sur  la  figure 2  les  variations
                 CIRCUIT DX EST-OUEST :           « terminator »  ou  « gray  line »   saisonnières  de  la  ligne  grise
                                                                                   passant par la France.
                                                  (ligne  grise).  Celle-ci  oscille
                 La MUF du circuit étant égale à la
                 MUF la plus faible aux points de
                 ��xion, elle sera égale à celle
                 de la partie « nuit » du circuit.
                 En  conséquence,  la  fréquence
                 de  travail,  proche  de  la  MUF
                 « nuit »  sera  bien  plus  faible
                 que la MUF « jour », entraînant
                 un  risque  de  fading  entre  les
                 rayons  bas  et  haut  (rayon  de
                 Pedersen). Par ailleurs, du fait de
                 l’augmentation de l’absorption
                 ionosphérique  le  jour,  la  LUF
                 sera plus élevée que pour une
                 propagation nocturne seule.
                 Dans les régions de transitions
                 jour/nuit,  les  retards  entre
                 apparition/disparition  de  la    Figure 2 :
                 couche D par rapport à l’ionisation







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