Page 16 - Histoire_REF_combiné
P. 16
16
L'Office National Météorologique est rattaché au Ministère de
l'Air, et gère déjà son propre réseau de station météorologique
militaire, avec les stations: FL (Paris), OCMV (Paris), AIN
(Ain Bordja/Casablanca), OCRB (Rabat), OCTU (Tunis),
OCDJ (cf : liste des indicatifs publiée dans le "Journal des 8"). Pour
les opérateurs radioamateurs, il s'agit de noter tous les messages
envoyés par l'O.N.M. sous forme de groupe de chiffres, et
d'indiquer la qualité de réception...F8AG, F8FN, F8AO, F8IJ,
F8FNN, F8IH participent à ces essais. La "victorieuse"
utilisation des ondes courtes de 80 et 40 mètres ouvre des
horizons nouveaux aux "officiels", écrira Robert LARCHER -
F8BU, plus tard dans "Radio REF" (12/1953), et des
"expériences relatives à l'action de l'atmosphère sur la
propagation des ondes" débutent dès 1927.
Pour cela, le Commandant BUREAU de l'O.N.M. met sur pieds
un réseau de "mordus" qui devront s'astreindre à des émissions et à
des écoutes d'un caractère peu réjouissant. Ce réseau s'appellera le
"réseau des O", sous la conduite de Raymond DESGROUAS -
F8IH - et qui pour cela deviendra F8OC. Durant des années, le
réseau des "O" fonctionne sans défaillance, malgré " certains
sourires moqueurs des esprits forts " (dixit F8BU). Ce patient
labeur, effectué dans l'ombre, permet au Cdt. BUREAU, chef de la
section des transmissions à l'O.N.M., de dresser des observations
remarquables qui contribuèrent grandement à l'utilisation
commerciale des ondes courtes. La ténacité des amateurs,
membres du REF, avait forcé l'estime des milieux officiels, jusqu'alors réticents et sceptiques. Une
récompense officielle vint couronner cette tache ingrate: l'exonération de la taxe annuelle de
contrôle fut accordée au réseau des "O"...Cela ne dura pas, et les indicatifs en "O" ne tardèrent pas à
être de nouveau redevables de la taxe quelques années plus tard.
En