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STATION QO-100 TOUS MODES
STATION MIXTE DÉPORTÉE À BASE DE SDR ADALM-PLUTO
Lucien Serrano F1TE
Par rapport à une radio traditionnelle, l’onde reçue par
l’antenne est très rapidement numérisée, éventuel-
lement après un changement de fréquence, par des
convertisseurs analogique-numérique et le signal numé-
rique est traité par des processeurs.
De très nombreux articles sur la radio logicielle ont été
publiés sur le sujet par F5NB dans la rubrique « Comment
ça marche ? ».
Cependant, pour l’utilisation de notre satellite, il restera
toutefois des incontournables à réaliser soi-même, les
amplificateurs de puissance ou les antennes, choses
toujours délicates sur les fréquences utilisées. Mais nous
verrons que cela reste à la portée de tous.
L’objectif fixé est de pouvoir disposer d’une station
Le satellite géostationnaire QO-100 nous offre la plus simple possible, capable de transmettre sur le
deux transpondeurs disponibles vingt -quatre heures sur satellite QO-100, avec le même équipement radio sur les
vingt -quatre, l’un pour la phonie et les modes deux transpondeurs, et ceci sans aucune commutation
numériques de type « bande étroite » et l’autre de type RF, seul le logiciel utilisé sur l’ordinateur sera différent.
« bande large » pour la télévision numérique. Je ne
reviendrai pas sur les caractéristiques de ces deux Le « cœur radio » de cette station dédiée QO-100 est
transpondeurs, elles ont déjà été publiées partout. Je constitué autour d’un transceiver SDR Adalm-PLUTO.
rappellerai simplement que la montée se fait sur la
bande 2400 MHz et la réception dans la bande des 10
GHz.
À partir du moment où l’on se sert des modes
numériques, l’utilisation d’un ordinateur est
indispensable. Seules la phonie ou la CW peuvent s’en
dispenser , pour ces deux seuls modes, l’oreille humaine
est encore utile. Mais vous n’êtes pas sans avoir remarqué
que nous nous sommes diversifiés et que les
radioamateurs, c’est bien leur vocation, ont exploré
de nombreux systèmes de communication qui nous
sont maintenant autorisés et qu’il serait dommage de
ne pas utiliser . La télévision numérique par exemple,
où, grâce aux travaux de radioamateurs français,
la transmission d’images de grande qualité est possible
avec des moyens très modestes. Et cela se fait avec une
sobriété spectrale étonnante, occupant dix à vingt fois
moins de spectre que les anciennes transmissions
analogiques, les rendant obsolètes voire incongrues
pour leur occupation sur nos bandes.
Mais de ce fait, c’est l’ordinateur qui devient la
pièce principale de l’équipement du radioamateur et
non le classique transceiver et son lot de transverters
divers. La radio devient « logicielle » et le « génie »
du radioamateur passe en partie par du codage
informatique. Les ingénieurs et techniciens qui
faisaient autrefois nos transceivers font place à
d'autres qui développent sur des plateformes SDR. Mais
ne nous y trompons pas, la radio logicielle est rentrée
en force dans ces transceivers et seule la présence de
boutons et de face-avant peut rappeler la radio
traditionnelle.
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