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Comment ça marche ?

        Radio-club F6KRK.

        Formation du diagramme de rayonnement



        Réflexion sur un sol réel (1).


        Dans    les   précédents    "Comment      ça    marche  ?",   nous    avons    vu   la   réflexion    des
        ondes  électromagnétiques  sur  un  plan  de  sol  parfaitement  conducteur  et  bâti  des
        diagrammes  de rayonnement en nous servant de la théorie des images. Qu'en est-il avec un
        sol réel ?
        Milieu de propagation.                                Cas où l'effet conducteur domine nettement :
        Un milieu est défini par ses propriétés électriques. Celles-ci se   Dans ce cas, a est très grand et o très petit.
        résument par deux paramètres : la permittivité relative "¡" al-  On définit un indice k :
        lant de 1 à l'infini, et la conductivité "a" allant de 0 à l'infini  (1) .
        Un conducteur parfait a une conductivité infinie et une faible
        permittivité. Un isolant parfait à une conductivité nulle et une
        permittivité sans hystérésis.                         On remarquera que k est très grand et diminue avec la fréquence.
        Une onde électromagnétique traverse un milieu isolant parfait   Comme la conductivité n'est pas nulle, il y aura amortisse-
        (vide et gaz non ionisés) sans atténuation et sans changer de   ment de l'onde (dissipation par effet Joule). On définit une
                                                                                                       8
        direction. Elle ne pénètre pas dans un milieu conducteur parfait,   profondeur de pénétration b = c / kt (c = 3.10  m/s est la
        elle le tangente ou elle est réfléchie.               vitesse de la lumière dans le vide). C'est la distance pour la-
                                                              quelle l'amplitude des champs est divisée par e (e = 2,718 est
                                                                                                         (3)
        Milieu semi-conducteur (sol réel).                    la base des logarithmes naturels, l n (e) = 1 "Neper") .
        Il est caractérisé par le fait que sa conductivité est faible, voire   La vitesse de propagation dans le milieu est égale à c / k.
        très faible, comparée à celle d'un conducteur pur (métallique).   Nous avons sur la figure 2 les profondeurs de pénétration
        Selon le rapport entre la permittivité et la conductivité, nous   pour quelques milieux.
        définissons une fréquence de coupure F  = a / 2π¡. Au-des-                  Figure n° 2
                                          c
        sous de F , le milieu est considéré comme plutôt conducteur
                c
        et au-dessus, comme plutôt isolant. Nous avons un conduc-
        teur pur si (t¡ / a) << 1 et un diélectrique pur si (t¡ / a) >> 1.
        Pour une conductivité donnée, un milieu se comporte d’au-
        tant mieux comme un isolant et d’autant moins bien comme
        un conducteur que la fréquence est plus élevée.
        Nous avons sur la figure 1 les valeurs typiques de quelques
        sols courants.
                             Figure n° 1








                                                              Cas où l'effet diélectrique domine nettement :
                                                              Dans ce cas, a est très petit et o très grand.
                                                              On définit un indice n :




                                                              L'indice n est pratiquement indépendant de la fréquence. Il
                                                              se comporte comme un indice de réfraction, et la vitesse de
        Propagation en milieu semi conducteur.                propagation dans le milieu est égal à c / n  .
                                                                                                 (4)
        On définit une constante de temps de dissipation des charges :   Noter que dans le cas d'un milieu nettement conducteur,
               (2)
        o = ¡ / a  .                                          n = k.





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