Page 38 - Propagation_antenne_adaptation
P. 38
Les filaments sont en fait des protubérances vues en absorption • un cycle undécennal des taches et trous polaires ;
sur le disque. On distingue les “quiescentes” et les “éruptives”. • un cycle séculaire ?
Eruption chromosphérique (flare). Cycle undécennal des taches.
C’est une brusque augmentation de la brillance d’une pe- La densité des centres actifs et des taches varie dans le temps
tite région dans une plage faculaire, comportant ou non des selon une périodicité moyenne de 11,1 ans. Cette densité a
taches. Les flares se produisent dans des centres actifs ayant été codifiée en 1849 par R. Wolf selon la formule :
un champ magnétique complexe (20% des centres produisent R = k(10g + f) avec :
50% des éruptions). La libération d’énergie décuple l’émission R = nombre relatif de taches ou nombre de Wolf (SunSpot
en ultraviolet et multiplie par un million l’émission radioélec- Number)
trique (sursauts de I à IV). Accroissement également du flux g = nombre de groupes de taches
de rayons X solaires. f = nombre de taches
k = facteur dépendant de l’observateur et de l’instrument.
Nous avons sur la figure 2 des photos du soleil montrant les Les taches se répartissent sur une zone de latitudes 0 à ± 45°.
phénomènes décrits. Au cours du cycle, elles apparaissent à des latitudes élevées
puis “descendent” vers l’équateur.
figure n° 2
Particularités des cycles undécennaux :
• durée variable entre 9 et 14 ans ;
• amplitude variable, avec une périodicité apparente de 90 ans ;
• le maximum se situe généralement avant le milieu du cycle ;
• les premiers groupes de taches sont fugaces ;
• l’augmentation du nombre de taches est rapide et la dé-
croissance lente ;
• l’activité des deux hémisphères du soleil n’est pas corrélée ;
• inversion des polarités du champ magnétique solaire ;
• les premières taches apparaissent avant la disparition de
celles du cycle précédent (constaté grâce à leur inversion de
polarité).
Nous avons sur la figure 3 les nombres de Wolf pour les cycles
de 1850 à 1975.
figure n° 3
Après les effets liés aux champs magnétiques forts, venons-
en à ceux liés aux champs magnétiques faibles :
Trous coronaux.
Ce sont des régions sombres pouvant s’étendre du pôle à
l’équateur, observées dans le domaine des rayons X mous. Ils
correspondent à des structures coronales à évolution lente,
de faible densité et faible température. Le champ magnétique
associé est faible et unipolaire avec des lignes de force qui
s’ouvrent sur le milieu interplanétaire. Ils sont à l’origine du
vent solaire (plasma électriquement neutre). Ils sont bordés
souvent par des filaments quiescents et des jets coronaux Nous sommes actuellement (fin 2011) dans la montée du
surmontant la ligne d’inversion du champ magnétique. cycle 24. Battrons-nous un record d’amplitude ? Pour l’ins-
tant, rien ne le laisse présager, après un minimum prolongé
Jets coronaux. particulièrement bas.
Ce sont des sortes d’aigrettes brillantes s’élevant à grande
distance dans la couronne. Ils sont associés à des lignes de
force magnétiques partant des centres actifs et se terminant La Rubrique “Comment ça marche ?” est une activité col-
à plusieurs rayons solaires en structure ouverte sur le milieu lective du radio-club F6KRK (http://www.f6krk.org). Pour
interplanétaire. Leur forme globale et leur étendue sont corré- toute correspondance technique concernant cette ru-
lées avec le niveau d’activité solaire. brique : “f5nb@orange.fr”.
Cycles d’activité solaire. Notes.
L’activité solaire est cyclique et vue depuis la terre, nous ob- 1) Si nous le voyons “jaune”, c’est que le ciel diffuse la lumière
servons : bleue, et notre œil est plus sensible dans le jaune.
• un cycle journalier (dû à la rotation de la terre) ;
• un cycle de 27,3 jours (rotation du soleil sur lui-même) ;
• un cycle annuel (inclinaison de 7,5° sur l’écliptique) ;
38