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Comment ça marche ?

              Radio-club F6KRK.
              Les circuits réactifs

              5 - Impédance relative.


              Dans  les  précédents  «  Comment  ça  marche  »,  nous  avons  disserté  sur  les  réactances
              et  défini  l'impédance  à  partir  des  circuits  R-L-C  physiques  (résistance,  bobine  et
              condensateur).  Nous  allons  maintenant  généraliser  la  notion  d'impédance  aux  circuits
              quelconques.
              CONSTANTES LOCALISÉES ET
              RÉPARTIES.

              Physiquement, les notions de ten-
              sion et  de courant  se réfèrent  à
              la  circulation  d'un  champ  élec-
              trique et d'un champ magnétique.
              Or ceux-ci ne se déplacent pas ins-
              tantanément. En régime sinusoïdal,
              pour  deux  points  suffisamment
              éloignés    u  instan  donné  la
              tensio  et  l  couran  n  seront
              pas identiques  . Ceci sera plus
                             (1)
              explicite sur la figure 1.            Figure 2.

              Un  circuit  à  constantes  locali-
              sées, appelé aussi « circuit fermé »,   LES LIGNES.                      comportement  réactif  avec  un
              est un circuit dont les dimensions   Les lignes sont des bons exemples   signal sinusoïdal HF à 28 MHz par
              sont  négligeables  devant  la  lon-  de circuits à constantes réparties.   exemple, en mesurant U et I et le
              gueur  d'onde  du  signal  source,   Une série de « Comment ça marche ?»   signe de leur déphasage. Considé-
              sinon c'est un circuit à constantes   leur sera consacrée, nous n'aborderons   rons la figure 2.
              réparties,  appelé  aussi  «  circuit   ici  que  l'aspect  «  impédance  ».
              ouvert  ».  Naturellement,  le  pas-  Prenons  un  câble  coaxial  avec   Voyons ce qui se passe quand, par-
              sage  de  l'un  à  l'autre  est      peu  de  pertes  ouvert  à  l'une  de   tant d'une longueur L L très faible
              progressif,   ce   qui   entraîne    ses  extrémités  (Rc=∞),  et  regar-  devant  la  longueur  d'onde,  on
              parfois  quelques  confusions   (2) .   dons à l'autre extrémité son com-  l'augmente progressivement.
              L'impédance  étant  égale  à  U/I,   portement  réactif  en  fonction  de   Pour  L L  = λ/200, nous mesurons
              elle  est  valable  pour  la  totalité   sa  longueur.  En  courant  continu,   une réactance correspondant à la
              d'un  circuit  à  constantes  localisées   nous avons un condensateur cylin-  capacité du câble en continu.
              et  pour  un  seul  point d'un circuit   drique  dont  la  capacité  augmente   En doublant L L, la réactance dimi-
              à  constantes  réparties  (en  général   proportionnellement  à  la  longueur  du   nue  pratiquement  de  deux  fois,
              celui où est connectée la source)  .  câble. Regardons ensuite son       correspondant au doublement de
                                            (3)
                                                                                       la capacité, comme en continu.
                                                                                       Continuons  à  augmenter  L L.  La
                                                                                       réactance X C va alors baisser de
                                                                                       moins en moins vite par rapport à
                                                                                       l'augmentation de L L jusqu'à obte-
                                                                                       nir  pour  une  certaine  longueur
                                                                                       Ln  une réactance nulle (X = 0),
                                                                                       car U et I sont en phase et leur
                                                                                       rapport (ε) ne représente plus que
                                                                                       les pertes dans le câble.
                                                                                       Augmentons légèrement L L. Alors
                                                                                       X se met à augmenter, mais avec
                                                                                       une inversion de signe, ce qui veut
                                                                                       dire  que  nous  n'avons  plus  une
                                                                                       réactance  capacitive,  mais  une
                                                                                       réactance inductive. Notre câble
                                                                                       coaxial se comporte comme une
                Figure 1.                                                              bobine.  Pour  une  certaine  lon-
                                                                                       gueur, X L plafonne, puis diminue




                                                                79





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