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Le signal à 10 MHz, issu de l’OCXO de Réglages
référence est tout d’abord transformé
en signal CMOS. Celui-ci est utilisé La chaîne 110 MHz est calée à cette fréquence (et non 100 ou 120 MHz !) par action
dans une première chaîne pour délivrer sur les noyaux du filtre F1 et du circuit accordé L2.
l’harmonique 11, soit 110 MHz sous La chaîne 2 MHz doit être réglée à la fréquence requise par action sur l’ajustable
forme sinusoïdale. Une seconde chaîne, piston et le « shift » sur le potentiomètre P1. Il est conseillé de laisser le montage
l’oscillateur auxiliaire, produit du sous tension pendant un mois avant de faire ce réglage. Il nécessite un fréquen-
cemètre ayant une résolution du dixième de hertz à 2 MHz. En l’absence d’un tel
1,990625 MHz sinusoïdal.
appareil, il est possible d’utiliser la réception d’un signal verrouillé par GPS avec
Alors, le signal de la première chaîne à un récepteur 10 GHz comme montré plus loin.
110 MHz est mélangé avec celui sortant Le filtre F2 est réglé pour le maximum de sortie à 108 MHz.
de la seconde pour obtenir le signal de L’ajustable de neutrodynage de la capacité parasite du quartz doit être effectué à
sortie à 108,003375 MHz. l’aide d’un analyseur de spectre pour « nettoyer » le signal de sortie. Ce réglage
Comme dans les synthétiseurs à fré- est très pointu et doit être réalisé avec un tournevis en plastique sans insert
quence « rondes » , un filtre à quartz métallique. Les lames en céramique peuvent aussi apporter un « effet de main »
[1]
est utilisé pour « nettoyer » le signal de non négligeable.
sortie avant amplification.
Métrologie ? Hum, c’est beaucoup dire !
Réalisation Certains lecteurs des articles déjà publiés sur le synthétiseur F5CAU/F9HX et
Ce montage est basé sur des compo- celui présenté ici peuvent se demander de quel laboratoire très bien équipé leurs
sants CMS pour que les dimensions auteurs disposent.
soient assez réduites. Il est impératif Pour F9HX, les spectres ont été relevés avec un vieux HP 141 T à tiroir 18 GHz,
de respecter le choix des composants les quelques oscillogrammes avec un Tektronix 100 MHz et un à échantillonnage
et tout particulièrement le tore dont les montant à 1 GHz, le dégrossissage des fréquences avec un grid-dip et des son-
caractéristiques sont critiques. des à faible capacité. Pour les mesures de stabilité et de précision de fréquence,
un montage réalisé d’après F5CAU comporte un GPS relié à une antenne active
Le circuit imprimé est en FR4 double extérieure recevant en moyenne 6 satellites. La sortie dite 1 pps (1 Hz) est utili-
face sans trous métallisés pour être
sée pour discipliner un OCXO 10 MHz à hautes performances.
réalisable par un OM ou par un four-
nisseur acceptant de travailler pour les Avec une intégration de 64 secondes, on dispose ainsi d’un signal de référence
particuliers. de très haute stabilité, de l’ordre de 5.10-10. Ce signal attaque un générateur de
peigne diviseur délivrant des raies tous les mégahertz, visibles jusqu’à 10 GHz.
Les « vias » permettant de faire com- Ce montage décrit en [10] a été complété par un diviseur par dix, ce qui permet
muniquer le plan de masse général et d’obtenir des raies tous les 100 kHz.
les îlots de masse situés côté « compo- Grâce à ce « standard de fréquence », on peut prétendre pouvoir faire des mesures
sants » seront réalisés avec un fil de sérieuses. Cela permet d’étalonner un récepteur, de faire des comparaisons par
0,6 mm et une soudure de chaque côté. la méthode de Lissajous, de mettre en évidence des dérives de fréquence, etc.
Ces passages sont un gage de bonne Pour cette nouvelle version, le seul point de différence réside dans l’oscillateur
séparation des circuits qui, dans un auxiliaire. Par conséquent, c’est sur sa stabilité que réside celle de l’ensemble.
montage basé sur un grand nombre de Comme on l’a vu plus haut, sa conception et sa réalisation ont été étudiées avec
fréquences, auraient tendance à faire
des mélanges et des transmissions soin et sa stabilité a été vérifiée.
indésirables. Comme l’a montré Cependant, rien ne valant un ultime contrôle en SHF, le signal obtenu par le syn-
F1AAM, ils sont d’une efficacité thétiseur est comparé par une figure de Lissajous avec un signal issu du 10 MHz
impressionnante . référence. On dispose ainsi d’un moyen simple et à l’abri de tout soupçon d’erreur.
[8]
Le récepteur de ma station 10 GHz reçoit la raie émise à 10 368,900 MHz par le
Le boîtier en tôle étamée 74 x 111 a une générateur de peigne muni d’un petit cornet. En faisant suivre le synthétiseur
hauteur de 50 mm pour minimiser l’ef- d’un multiplicateur par 96 et d’une petite antenne, on produit un second signal à
fet des couvercles sur les réglages.
Après essais, le circuit imprimé est 10 368,900.
lavé avec un aérosol approprié, étuvé On peut ainsi recevoir simultanément les deux signaux, référence et signal du
multiplicateur. Il est très aisé de mettre en évidence la dérive du synthétiseur en
et ensuite verni avec un aérosol hydro-
fuge à base de silicone. Les ouvertures mesurant la variation de la fréquence audio de battement lors d’essais à tempé-
des filtres, le potentiomètre, l’ajustable rature ou tension d’alimentation variables.
de neutrodynage ont été masqués Le récepteur est en mode AM. L’oscillateur auxiliaire du synthétiseur a été déca-
durant le vernissage pour permettre lé pour obtenir une fréquence d’interférence d’environ 1000 Hz afin de se trouver
des réglages ultérieurs. Un passage à dans la bande passante audio du récepteur. La résolution du dispositif est de
l’étuve à 50 °C durant une heure assure quelques Hz à 10 GHz.
la dureté du vernis et la stabilisation Avec ce dispositif, on peut remarquer que la source à 10 MHz ne nécessite pas
des composants. Les réglages finaux une haute stabilité car sa dérive éventuelle agit de même façon pour les deux
sont alors effectués. signaux à mesurer, leur différence est donc toujours exacte.
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