Page 34 - CCM_LignesHF
P. 34

Comment ça marche ?

          Radio-club F6KRK
          Les lignes HF

          14 - Adaptation par lignes                         (2)

          Après avoir vu plusieurs exemples d'adaptation à l'aide de lignes employées en trans-
          mission, nous allons continuer l'adaptation avec des lignes utilisées en remplacement de
          composants réactifs passifs.

          SYNTHÈSE DES BOBINES ET             On pourrait croire qu'elle soit propor-  Utilisation de l'abaque : lorsqu'on a la
          DES CONDENSATEURS.                  tionnelle à la longueur de la ligne,   valeur du composant (L ou C) à syn-
          Utilisation de lignes ouvertes et   mais cela ne serait le cas qu'en courant   thétiser, on calcule une longueur ini-
          fermées de longueurs < λ/4.         continu.                            tiale pour la ligne en divisant la valeur
                                                                                  désirée par la constante linéique de
          Pour simplifier, nous supposerons que   Pour comprendre la loi de variation   la ligne. On reporte cette longueur
          les pertes dans la ligne sont négli-  de la valeur équivalente, il suffit de   sur l'abaque et on lit le facteur multi-
          geables, ce qui peut être admis pour   se souvenir qu'elle est le résultat de   plicatif. Alors on diminue la longueur
          une longueur inférieure au quart    l'addition des deux réactances pré-  pour retrouver la valeur recherchée,
          d'onde.                             sentées par la ligne, réactances liées   facteur multiplicatif compris. Cela ne
          Nous avons vu qu'une ligne était com-  à la capacité linéique C  et à la self   demande que quelques itérations.
                                                                   1
          posée d'une self linéique L  et d'une   linéique L , soit :             APPLICATION À L'ACCORD
                                                      1
                                 1
          capacité linéique C . Quand la ligne         X = (+X ) + (- X )         D'UNE ANTENNE.
                          1
          est  infinie,  ou  si  elle  est  chargée          L      C             Nous allons nous intéresser à un cas
          par  son  impédance  caractéristique,             avec                  particulier où la partie réelle de
          quelle que soit sa longueur L, les       L = L  × L et C = C  × L.      l'impédance d'antenne a une valeur
          réactances de sa self L = L  × L et           1           1             inférieure aux 50 Ω du câble coaxial.
                                  1
          de sa capacité  C = C × L se com-   Ceci nous conduit à la courbe de la   Pour le constructeur d'antennes, ce cas
                             1
          pensent à son entrée. Ce n'est plus le   figure  1  qui  définit  un  facteur  mul-  se rencontre principalement dans
          cas lorsque la charge est très diffé-  tiplicatif à appliquer aux valeurs   l'adaptation d'un monopôle raccourci
          rente de son  impédance caractéris-  calculées  à  partir  des  constantes   et dans celle d'une antenne YAGI.
          tique, en particulier quand elle est   linéiques, selon la longueur relative   On peut alors se débrouiller pour que
          nulle (ligne fermée) ou infinie (ligne   d'une ligne < λ/4.             l'antenne présente une réactance telle
          ouverte). Dans ces deux cas, la ligne   N-B : La courbe ne tient pas compte  que l'adaptation puisse se faire avec
          présente à son entrée une impédance                              (1)    un seul composant, soit une bobine, soit
          réactive pure.                      des pertes (faible effet en pratique)  .  un condensateur, composant  que  l'on
                                                                                                           [1]
          Pour une longueur électrique infé-                                      synthétisera avec une ligne  .
          rieure  à  λ/4,  une  ligne  ouverte  à  son
          extrémité se comporte comme un
          condensateur et une ligne fermée
          (C/C) se comporte comme une bobine.
          Nous pourrons alors toujours rempla-
          cer une bobine ou un condensateur
          par une ligne, avec certaines limites
          toutefois.
          Détermination de la valeur de la
          capacité ou de la self équivalente
          en fonction des caractéristiques de
          la ligne et de la fréquence.
          Contrairement à un condensateur ou
          à une bobine idéale, la capacité ou la
          self équivalente d'une ligne dépend
          non seulement de sa longueur et de
          son impédance caractéristique, mais
          aussi de la fréquence.
          En effet, ce sont la valeur et le signe
          de la réactance présentée par la ligne
          à son entrée qui déterminent un com-
          portement équivalent à un condensa-
          teur ou à une bobine.
          La valeur du composant obtenu n'est   Figure1 : facteur multiplicatif à appliquer aux valeurs calculées en
                                                courant continu
          exacte que pour la fréquence de travail.
                                                          34
   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39