Page 6 - CCM_LignesHF
P. 6
A l’intérieur de la ligne (au centre), Ces composantes n’existent pas en
les champs E sont en opposition de un point à l’intérieur de la ligne.
θ
phase et s’annulent. Par contre les Mais si les vecteurs champs dans la
champs H sont en phase et s’addi- ligne sont tous en phase, et donc
tionnent, de même que les champs E . qu’il n’y a pas d’énergie réactive,
S
En un point donné de la ligne, c’est parce que nous avons affaire
le champ E est lié à la d.d.p. entre à la propagation d’une onde pro-
S
les fils et le champ H résultant est lié gressive.
au courant dans les fils . Nous verrons que lorsque la ligne
(4)
Comme tension et courant sont en est le siège d’ondes stationnaires,
phase, les champs aussi. Donc dans la des composantes déphasées appa-
ligne, nous avons affaire à une onde raissent, conséquences de la présence
plane et le vecteur de Poynting P est d’une énergie réactive à l’intérieur
de la ligne.
T
dirigé dans le sens de la propagation
de l’énergie (vers la charge). Même si nous avons simplifié le pro-
blème des champs dans une ligne,
On peut se demander ce qu’est il reste complexe et obligera sans
devenu le champ E conjoint au champ doute le lecteur à faire des allers-
S
E dans le champ E-M. retours entre les « Comment ça
θ
Ce champ devrait avoir son vecteur marche ? » sur l’électromagnétisme,
Figure 1: Les champs dans colinéaire avec le vecteur E associé le rayonnement d’une antenne et le
S
une ligne bifilaire à la d.d.p. De fait, comme les com- précédent sur les lignes .
[1]
posantes E , ces composantes E sont
θ
S
en opposition de phase à l’intérieur Maintenant que nous avons une
Les deux PM sont les vecteurs de de la ligne et s’annulent également. idée des relations qui existent entre
Poynting dirigés vers le point M. Par ailleurs, d’un point de vue tem- champs, courants et tension dans une
(7)
Nous voyons qu’en ce point les champs porel, les composantes E et E sont en ligne , nous allons pouvoir étudier
S
θ
E et H générés par les deux fils sont quadrature de phase avec le courant. les lignes à partir du comportement
θ
en opposition de phase, tant que Elles sont issues de la réaction du du courant et de la tension (et donc
l’écartement reste très faible par circuit sur lui-même, réaction appe- de l’impédance), en introduisant les
rapport à la longueur d’onde. lée « self-induction » . Le champ lié notions de constantes linéiques et
(5)
Pour une rotation de 90° du point M à ces vecteurs est dit « réactif » et d’impédance caractéristique que nous
dans le plan, la symétrie devient par- ne se propage pas. Mais au point M, verrons dans le prochain « Comment
faite et les champs se compensent les vecteurs E correspondent à des ça marche ? ».
θ
parfaitement. On considère qu’une composantes en phase des champs E La Rubrique « Comment ça marche »
ligne parallèle 600 Ω ne rayonne pas qui apparaissent avec l’allongement est une activité collective du radio-club
θ
dans la bande HF, et jusqu’à la bande F6KRK :
VHF pour une ligne de 300 Ω . d’un fil (induction mutuelle du seg- http://www.f6krk.org
(3)
ment d’un fil sur un autre segment) .
(6)
Pour une correspondance technique
concernant cette rubrique :
f5nb@orange.fr
BIBLIOGRAPHIE.
[1] Précédents Radio-REF ou sur « www.blog.f6krk.org », catégorie « Bulletins et Gazettes », « Comment ça marche ? ».
NOTES :
1) Nous avons ici un comportement ondulatoire du rayonnement électromagnétique (physique classique). On peu aussi
envisager un comportement corpusculaire avec les photons (physique quantique). Si le comportement ondulatoire est
bien adapté pour l’étude des lignes et des antennes, le comportement corpusculaire est plus approprié pour l’étude
photoélectrique (LED, cellules photovoltaïques, photomultiplicateurs).
2) C’est déjà bien assez compliqué comme cela.
3) On conçoit qu’une ligne coaxiale ne rayonne pas, quelle que soit la fréquence.
4) Chaque champ transporte la moitié de l’énergie qui transite dans la ligne.
5) La compensation de la self-induction est due à l’induction mutuelle entre les deux fils.
6) Conséquence du retard des potentiels, retard dû à la vitesse finie de la propagation d’un champ E-M.
Revoir le « Comment ça marche ? » sur le rayonnement d’une antenne.
7) Relations exactes calculées par les mathématiciens à partir des équations de Maxwell.
6