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La comparaison se faisant entre
une image P et une image I ou deux
images P, les vecteurs de mouvement
peuvent être d’amplitude relative-
ment importante. Pour les images B,
les vecteurs intermédiaires sont
obtenus par interpolation compte
tenu de leur position temporelle
entre les images I et/ou P.
On calcule ensuite la différence
entre le bloc à coder et le bloc
que l’estimation de mouvement
a trouvé le plus proche, et cette
différence est transmise après un
codage similaire à celui des blocs
des images I.
La taille moyenne des objets étant
supérieures au macrobloc, il y a
Figure 2 : Hiérarchie des couches MPEG, de la séquence au bloc généralement corrélation entre les
vecteurs de mouvement associés à
On trouve les couches suivantes : deux macroblocs contigus.
D’où l’intérêt d’utiliser une méthode
1 – Séquence. C’est la couche la plus 6 – Bloc (block). Sa taille est de de codage différentielle (DPCM)
élevée. Elle détermine le contexte 8 x 8 pixels. C’est, comme en JPEG, avec codage entropique pour trans-
dans lequel cette séquence est la couche où s’effectue la DCT. mettre ces vecteurs.
définie (paramètres de base tels En raison du découpage de l’image
que norme de balayage, etc.). en un nombre entier de macroblocs, Régulation de débit [1].
la définition H du MPEG-1 est
2 – Groupe d’images (Group Of réduite à 352 pixels (22 macroblocs) Pour s’adapter au canal de transmis-
Pictures). Elle permet l’accès et la définition V à 288 pixels (18 sion et au buffer d’entrée spécifié
aléatoire à la séquence avec une macroblocs). pour le décodeur MPEG de référence,
première image de type I. Dans le le débit en sortie du codeur doit
cas du CD-ROM, le groupe comporte ESTIMATION DE LA COMPENSATION généralement être constant.
12 images. DE MOUVEMENT [1]. Ceci n’est pas garanti par le proces-
sus que nous avons vu, étant donné
3 – Image (picture) de type I, P Entre deux images successives, les la nature très diverse des images à
ou B. C’est la couche d’affichage objets en mouvement entraînent coder et la variabilité des mouve-
élémentaire. une différence entre les zones de ments qu’elles contiennent.
départ sur la première image et les
4 – Tranche (slice). Elle est définie zones d’arrivée sur la deuxième. Pour réguler le débit, on utilise
comme une suite de macroblocs L’estimation de mouvement consiste en fin de processus une mémoire
contigus. L’ensemble des « slices » à trouver un vecteur assurant la tampon (FIFO) dont on surveille
doit couvrir l’image entière, sans correspondance les zones de départ l’état de remplissage de manière
chevauchement. En pratique une (1 image) et d’arrivée (2 ème image). à le maintenir entre certaines
ère
« slice » couvre une rangée H Cette recherche se fait au niveau limites, en jouant sur la résolution
complète de macroblocs. du macrobloc (16 x 16 pixels) en des coefficients de quantification
déplaçant à l’intérieur d’une fenêtre dont l’influence sur le débit est
5 – Macrobloc (macroblock). majeure. On obtient ainsi un débit
De taille 16 x 16 pixels, le macrobloc un macrobloc de l’image en cours constant avec une résolution qui
est formé de 4 blocs de luminance au voisinage de cette position dans sera d’autant meilleure que l’image
et de 2 blocs de chrominance 1 x Cr l’image précédente, de manière à sera plus calme, soit une bonne
et 1 x Cb, chacun de 8 x 8 pixels. trouver le plus ressemblant (block adaptation physiologique à la vision
C’est la couche où s’effectue la matching), ce qui donne un vecteur humaine.
prédiction avec compensation de de mouvement qui s’applique à
mouvement. toutes les composantes du macrobloc Voir sur la figure 3 un schéma
(Y, Cb, Cr). Seuls les macroblocs synoptique du codeur / décodeur
différents d’une image à l’autre MPEG-1 qui ne donne qu’une faible
auront besoin d’être codés, d’où idée de sa complexité réelle.
une réduction de la quantité
d’informations à transmettre.
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