Page 48 - CCM_numerique
P. 48
Dans le cadre du MPEG, le sigle Une compensation de mouvement « Codage à longueur variable »
« AVC » (Advanced Video Coding) pouvant utiliser 7 tailles de blocs (Variable length coding) pour de
fut choisi par analogie avec le différentes (16×16, 16×8, 8×16, nombreux éléments de syntaxe non
codec audio « AAC » MPEG-2 part 7 8×8, 8×4, 4×8, 4×4) permet une codés par CABAC ou CAVLC, considéré
qui avait été ainsi nommé pour le segmentation très précise de comme du code exponentiel Golomb.
différencier du codec audio MPEG-2 zones se déplaçant.
Part 3 (le fameux « MP3 »). La norme « Filtrage anti-blocs » (deblocking
est habituellement appelée H.264/ Une précision au quart de pixel filter) : il est effectué dans la boucle
AVC ou MPEG-4 Part 10 (ou les deux pour la compensation de mou- de codage et opéré sur les blocs
accolés pour souligner l’héritage vement permet une description 4×4 ; il permet de réduire les arte-
commun). Il existe un précédent très précise du déplacement des facts caractéristiques du codage
dans l’élaboration d’une norme de zones en mouvement. Pour la avec transformation en blocs.
codage vidéo commune entre le chrominance, la précision de la « Deux modes d’entrelacement » :
MPEG et l’UIT-T, avec « MPEG-2 » et compensation de mouvement se
« H.262 » qui sont identiques. fait même au huitième de pixel. Codage en Picture-Adaptive Frame-
La première version de la norme Une compensation de mouvement Field (PAFF ou PicAFF) : l’enco-
deur choisit d’adapter le codage
UIT-T « H.264 » a été approuvée en pondérée en (Weighted Prediction) de la trame courante soit de façon
mai 2003. Le JVT a ensuite travaillé par des poids et des décalages per- progressive (une seule trame), soit
sur le concept d’extensibilité en mettant au codeur de construire par entrelacement (deux champs
élaborant une extension à la norme des prédictions s’adaptant au ou fields).
H.264 : les spécifications « SVC » changement de luminance et de
(Scalable Video Coding), puis la chrominance de la scène courante. Codage en Macroblock-Adaptive
norme « HEVC » (High Efficiency « Intra prédiction » ou Prédiction Frame-Field (MBAFF) : même
Video Coding). spatiale. principe que pour le PAFF sauf
que l’application ne s’effectue
H.264/AVC (MPEG-4 Part 10) inclut « Adaptation des transformées pas au niveau de la trame mais au
de nombreuses techniques nouvelles discrètes » : niveau des macroblocs 16x16.
qui lui permettent de compres-
ser beaucoup plus efficacement les Une transformée entière est « Couche d’abstraction réseau »
vidéos que les normes précédentes effectuée sur des blocs de taille (NAL : Network Abstraction Layer) :
(H.261, MPEG-1, MPEG-2, MPEG-4 4×4 pixels (proche de la DCT elle est définie pour permettre l’usage
Part2/ASP) et fournit plus de flexi- classique). Pour les nouveaux de la même syntaxe vidéo dans de
bilité aux applications dans un grand profils issus des extensions FRExt, nombreux environnements réseau.
nombre d’environnements réseau. une transformée supplémentaire Ceci inclut des possibilités telles que
Ces fonctionnalités principales com- de taille 8×8 a été ajoutée. des paramètres de séquence (SPS :
prennent : Sequence Parameter Set) et d’image
Une « transformée de Hadamard » (PPS : Picture Parameter Set) qui
« Prédiction Inter-trame » (Inter- est effectuée sur les coefficients offrent plus de robustesse et de flexi-
frame prediction) ou « prédiction moyens de la transformée spatiale bilité que les conceptions antérieures.
temporelle » : primaire pour obtenir encore plus
de compression là où l’image est « Tranches de commutation » :
L’estimation et la compensation adoucie. appelées SP et SI, elles permettent
de mouvement peuvent être à un codeur de diriger un décodeur
effectuées par rapport à plusieurs « Plusieurs codeurs entropiques » : pour que ce dernier puisse s’insérer
images de référence déjà codées. dans un flux vidéo entrant, ceci
Le choix de l’image de référence CABAC (Context-Adaptive Binary permet du streaming vidéo à débit
intervient au niveau macrobloc Arithmetic Coding) : il s’agit d’un variable et un fonctionnement en
et sous-macrobloc. Ceci permet codage entropique qui produit « trick mode » (mode truqué). Quand
d’utiliser dans certains cas jusqu’à d’excellents résultats en termes un décodeur saute au milieu d’un
32 images de référence et jusqu’à de compression au détriment flux vidéo en utilisant cette tech-
4 références différentes pour un d’une grande complexité. nique, il peut se synchroniser avec
même macrobloc. Si cette fonc- les images présentes à cet endroit
tionnalité permet des améliora- CAVLC (Context-adaptive Huffman malgré l’utilisation d’autres images
tions modestes au niveau du débit Variable Length Coding) : il s’agit (ou pas d’images) comme références
et de la qualité dans la plupart d’un codage adaptatif de type préalables au déplacement.
des scènes, dans celles contenant Huffman à longueur variable
des flashes rapides et répétitifs pour les tables de coefficients de
ou avec des scènes qui réappa- transformation. Moins complexe
raissent fréquemment, il permet que CABAC, CAVLC est plus effi-
une réduction du débit réelle- cace que les méthodes habituel-
ment significative. lement utilisées jusqu’à présent
pour coder les coefficients.
48