Page 43 - CCM_numerique
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Dans  la  matrice,  le  coefficient  DC   Sans entrer  dans  les détails,  la   En  conséquence,  pour  une  liaison
       (composante  continue)  représente   norme  reprend  le  processus  que   radio, en prenant un débit constant,
       l’intensité  moyenne  du  bloc et   nous avons déjà vu :                 la durée de transmission dépend
       le  dernier  (en  bas  à  droite)  la     Découpage en blocs de 8 x 8 pixels.  alors du  contenu  de  l’image.
       composante  de  fréquence  spatiale                                      Plus elle a de détails  et  plus sa
       la plus élevée selon les deux axes.    Transformation DCT.              transmission demandera du temps.
                                             Seuillage et quantification.
       La DCT présente la propriété remar-    Lecture en zigzag.               Dans  le prochain  « Comment  ça
       quable  de  concentrer  l’énergie  du                                    marche  ? » nous aborderons le
       bloc sur peu de coefficients, situés   Auxquels s’ajoutent :             codage des images animées.
                                             Codage RLC.
       dans  l’angle  supérieur  gauche.
       Par  ailleurs,  les  coefficients  étant     Codage entropique de Huffman.  La  Rubrique « Comment  ça
                                                                                marche  ?  »  est  une  activité
       décorrélés,  cela  peut  être  mis à   Cette  dernière  étape  consiste  à
       profit  dans  les  étapes  ultérieures   coder  les  coefficients  avec  une   collective  du  radio-club  F6KRK
                                                                                http://www.f6krk.org
       de  la  compression.  Jusqu’à  main-  longueur d’autant plus courte qu’ils
       tenant, le traitement effectué par   sont plus fréquents statistiquement.   Pour toute correspondance  tech-
       la simple DCT s’est fait sans perte   Avec  le  RLC,  ces  deux  dernières   nique concernant cette rubrique :
       d’information.                      étapes permettent à elles seules un   « f5nb@orange.fr ».
       LE STANDARD JPEG                    facteur  de compression de l’ordre   Bibliographie : Nous nous sommes
                                           de 2 à 3.
       L’ISO (International Standard Orga-                                      principalement  servis de  cette
       nization) a créé en 1990 un groupe   Il  est  à  noter  que  la  compression   référence :
                                           JPEG  peut  être  réalisée  avec  ou
       de travail international baptisé                                         [1] – La TELEVISION NUMERIQUE par
       « JPEG » (Joint Photographic Experts   sans  perte  de  qualité  selon  le   Hervé Benoit (DUNOD)
                                           but  et  le taux de compression
       Group)  pour  élaborer  une  norme
       de compression d’image photogra-    recherchés. Mais les utilisations les
                                           plus courantes se font avec pertes,
       phique  de  résolution  variable  sous
       forme RVB ou Y, Cb, Cr. Cette norme   ce  qui  permet  d’atteindre,  selon
                                           la nature de l’image,  des taux  de
       publiée en 1993 sous la référence
       ISO/IEC 10918 est très ouverte et   compression supérieurs à la dizaine.
                                           L’augmentation de compression est
       peut être considérée comme une
       « boîte à outils » pour la compres-  réalisée  en  forçant à « zéro  » les
                                           coefficients des fréquences plus ou
       sion d’images fixes.
                                           moins élevées.














































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