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Comment ça marche ?


       Radio-club F6KRK
       Les transmissions radio-numériques


       18 – Le codage de l’image animée (1)


       Après  avoir  vu  le  codage  des  images  fixes,  nous  allons  poursuivre  avec  le  codage
       des images animées, en commençant par le principe général MPEG. Comme pour les
       précédents articles sur les codages de la parole et des images fixes, il ne s’agit pas
       d’exiger du lecteur une compétence en traitement du signal. Ces articles n’ont d’autres
       ambitions que de donner une idée générale des processus employés.

       CODAGE DE L’IMAGE ANIMÉE            Ceci  nécessite  dans  le  codeur  un   2 - Images P (Prédites)
                                           dispositif d’estimation de mouvement
       Même  compressé  JPEG,  un  fichier   qui est la partie la plus complexe.   Elles  sont  codées  par  rapport  à
       d’images animées de résolution      Heureusement,  cette  fonction  n’est   l’image de type I ou P précédente,
       TV   standard  reste  conséquent    pas nécessaire dans le décodeur.     grâce aux techniques de prédiction
       pour  être  transmis  par  radio  à  25                                  avec compensation de mouvement.
       images  par  seconde.  Ce  procédé   Par ailleurs, la nécessité d’un temps   Comme  celle-ci  n’est  pas  parfaite,
       appelé  «  MJPEG  »  n’a  guère  été   de  synchronisation  relativement   on  ne  peut  multiplier  indéfiniment
       utilisé qu’avec des enregistrements   court et un temps acceptable pour   le  nombre  d’images  P  entre  deux
       informatiques,  pour  faciliter  le   l’accès  aléatoire  à  une  séquence   images  I,  car,  étant  utilisées  pour
       montage d’un film « à l’image près ».  (0,5  s  maxi)  limite  le  nombre   coder  d’autres  images  P  ou  B,
                                           d’images  pouvant  dépendre d’une    elles  propagent  les erreurs  en  les
       En 1990, le besoin de stocker sous   même  première  à  une  douzaine    amplifiant. Leur taux de compression
       forme numérique et de reproduire    pour un système à 25 i/s.            est nettement plus important que
       des images animées et le son associé                                     celui des images I.
       a conduit l’ISO à former un groupe   Les types d’images en MPEG.
       d’experts appelé « MPEG » (Moving                                        3 – Images B (Bidirectionnelles)
       Pictures Experts Group). Le travail   MPEG  définit  trois  types  d’images
       de ce groupe s’est  concrétisé  en   qui  s’enchaînent  selon  la  figure  1   Elles sont codées par interpolation
       1992 par une norme connue sous le   [1].                                 entre  deux  images  de  type  I  ou  P
       nom de « MPEG-1 ».                                                       précédente  et  suivante  qui  les
                                                                                encadrent.  Elles ne  propagent  pas
       Cette norme était prévue pour une                                        les erreurs de codage et elles ont le
       application multimédia. L’objectif                                       taux de compression le plus élevé.
       était d’atteindre un débit constant
       total de 1,5 Mb/s (débit d’un CD-ROM                                     Deux paramètres M et N définissent
       simple vitesse) avec 1,15 Mb/s pour                                      la manière dont les images I, P et B
       la  vidéo  MPEG-1  et  350  kb/s  pour                                   s’enchaînent :
       le  son  en  stéréo  et  les  données                                      M  est  la  distance  (en  nombre
       auxiliaires.                                                              d’images)  entre  deux  images  P

       Le codage vidéo est basé sur le      Figure 1 : Enchaînement des          (Prédites) successives.
       JPEG avec pertes, auquel on rajoute   trois types d’images MPEG            N  est  la  distance  entre  deux
       de nouvelles techniques réunies                                           images I (Intra) successives.
       dans une sorte de « boîte à outils »
       MPEG-1.  Ces  techniques  dites  de   1 - Images I (Intra)               Dans  le  cas  du  CD-ROM,  M=3  et
       « prédiction avec compensation de   Elles sont codées sans référence à   N=12.
       mouvement » permettent de déduire   d’autres  images,  comme  en  JPEG,
       avec  un  minimum  d’informations   avec un taux de compression com-     Décomposition  en  couches  d’une
       additionnelles la plupart des images   parable. Elles contiennent tous les   séquence vidéo MPEG.
       de  celles  qui  les  précèdent,  voire   éléments nécessaires à leur recons-
       qui les suivent si l’on tolère un   truction  et  sont  le  point  d’entrée   MPEG  définit  à  l’intérieur  d’une
       traitement en temps différé.        obligatoire d’une séquence.          séquence  d’images  une  hiérarchie
                                                                                de couches (layers) illustrée par la
                                                                                figure 2 [1].



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