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Comment ça marche ?


          Radio-club F6KRK
          Les transmissions radio numériques


          16 – Le codage de la parole (2)


          Après avoir  vu en  première partie le codage de la parole à haut  débit, nous allons
          poursuivre avec les codages à moyens et bas débits. Bien sûr, il ne s’agit pas d’exiger du
          lecteur une compétence en traitement du signal. Cet article n’a d’autre ambition que de
          donner une idée générale des processus employés.

          Le codage CELP (moyens débits).     Il  est  très  efficace  pour  les  débits   Le codeur transmet le ou les index
                                              moyens de 4,8 à 16 kbps, comme en   des  segments  qui  minimisent  le
          N-B : La réduction du débit entraîne  témoignent les nombreuses normes   critère  ainsi  que  le  ou  les  gains
          la nécessité de découper le flot de  qui l’utilisent. La figure 1 représente   associés, les paramètres spectraux
          données  en  paquets  :  les  trames.  le principe de ce codage.        et le pitch fractionnaire (fréquence
          Nous sommes alors en temps différé                                      fondamentale Fo).
          (retard dû à la constitution d’un   Dans  chaque  trame,  une  analyse
          historique)  et  aucune  erreur  n’est  spectrale par prédiction linéaire   Le  critère  perceptuel  prend  en
          tolérée.                            (LPC)  détermine  le  filtre  de    compte  la  propriété  de  masquage
                                              synthèse 1/A(z). On découpe chaque   du  bruit  de  quantification  par
          Pour ces débits réduits,  les tech-  trame  en  sous-trames plus courtes   les formants en pondérant plus
          niques de codage de la forme d’onde   (durée typique 5 ms) sur lesquelles   fortement l’erreur de quantification
          que  nous  avons  vues  ne  donnent   on  effectue  une  quantification   dans les zones de faible amplitude
          pas de bons résultats. Les codeurs   vectorielle  du  signal  par une   du spectre et plus faiblement dans
          doivent éliminer les informations   technique d’analyse par synthèse.   les zones de formants.
          sans pertinence pour la perception.
                                              À l’aide d’un critère dit «  percep-
          Les vocodeurs utilisent  certaines   tuel  »  , de type moindres carrés   Cette  pondération s’effectue  en
                                                    (1)
          caractéristiques de la perception et   pondérés, on compare le signal de   filtrant le signal d’erreur par un filtre
          de la production de la parole, aussi   parole original avec tous les signaux   de type A(z)/A(z/k) où k est compris
          sont-ils généralement très peu effi-  synthétiques possibles obtenus après   entre 0 et 1 (typiquement k = 0,85).
          caces pour les signaux autres que la   quantification vectorielle.      Les dictionnaires utilisés sont appelés
          parole, comme du bruit ambiant ou                                       stochastiques  ou  adaptatifs  selon
          des signaux DTMF.                   Ces signaux synthétiques sont géné-  qu’ils  contiennent  des  séquences
                                              rés en filtrant par le filtre de synthèse   fixes de bruit ou bien les séquences
          La solution la plus employée utilise   un signal d’excitation choisi dans un   d’excitation de trames précédentes.
          le codage CELP (Code Excited Linear   dictionnaire  de  séquences  d’excita-  Le dictionnaire adaptatif permet de
          Prediction).                        tion (on ajoute parfois la sortie de   prendre en compte la redondance
                                              plusieurs dictionnaires) et en ajustant   introduite  par  la  quasi-périodicité
                                              le signal résultant par le gain optimal.   des sons voisés.
                                                                                  Pour les sons voisés, le signal syn-
                                                                                  thétique présente des harmoniques
                                                                                  depuis  F   jusqu’à  Fe/2 même si le
                                                                                          0
                                                                                  signal original n’a plus d’harmo-
                                                                                  niques  au-delà  d’une  fréquence
                                                                                  Fmax. On parle dans ce cas d’arte-
                                                                                  fact tonal.
                                                                                  Pour le  décodage, à partir des
                                                                                  paramètres transmis,  on  utilise  les
                                                                                  numéros de  forme  du  même  dic-
                                                                                  tionnaire avec leur gain puis on les
                                                                                  additionne.




           Figure 1 : Principe du codage CELP


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