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Antenne Beverage
bifilaire
JEAN-MARC MOUGENOT F4DXU
La réception des bandes basses jusqu’à 10 MHz
n’est pas toujours chose aisée compte tenu des
niveaux de brouillage (parasites atmosphé-
riques et industriels, stations proches, etc.). Il
est donc souhaitable de pouvoir augmenter le
rapport signal utile sur signal parasites ou local.
L’antenne Beverage monofil (Google est ton ami) est une La disparition d’un lobe de rayonnement, son diagramme de
bonne solution même si son gain peut être négatif dans la rayonnement devient alors unidirectionnel (diagramme.3a).
plupart des cas. Elle doit, pour ce faire, avoir une directivité L’antenne Beverage présente aussi une polarisation hori-
très marquée et un angle de tir bas sur l’horizon afin de zontale (diagramme. 3b) dont la direction est perpendiculai-
favoriser les stations DX. Ces deux qualités sont directe- re au fil mais les folioles ne présentent pas un grand intérêt
ment liées à la longueur de l’aérien qui peut avoir plusieurs car elles sont environ à -20 dB du lobe principal et dans un
centaines de mètres, soit un multiple de la longueur d’onde autre plan.
la plus basse pour laquelle l’antenne a été calculée. Il est évident que ces caractéristiques d’angle d’élévation et
de directivité sont difficilement envisageables avec une
antenne Yagi-Uda sur 160 m à une hauteur de 80 m !
Le fonctionnement d’une "Bev". (antenne Beverage) mono-
fil est relativement simple si l’on considère l’aérien comme
une ligne de transmission chargée à ses deux extrémités
par des impédances qui lui conviennent (figure 1). Cette
ligne est constituée par le fil lui-même et par le sol. Son
impédance caractéristique n’est pas très bien définie à
cause des imperfections du sol, de ses constantes élec-
triques qui varient en fonction de sa nature et de son taux
d’humidité, etc. On peut tout de même en avoir une bonne
Sur les diagrammes 1a et 1b, on peut noter une directivité idée avec l’équation ci-dessus (équ. 1).
déjà très marquée en polarisation verticale pour une Soit environ 550 ohms si le rayon (r) est de 0,5 mm et la
Beverage non chargée. L’antenne est bi-directive et ses hauteur (H) du fil par rapport au sol de 2 mètres. Etant
lobes ont été calculés pour une longueur filaire de 4λ , soit donné que la ligne est correctement adaptée à ses 2 extré-
une longueur de 640 m pour la « top band » ou 160 m de mités (R=Z0), elle à un fonctionnement en onde progressive.
longueur d’onde. Prenons le cas simple d’une impulsion électromagnétique
On peut noter un angle relativement bas sur l’horizon. (rouge) qui arrive par la droite sur la figure 1 : elle va se pro-
pager le long du fil et va dissiper son énergie dans RX qui
représente l’impédance du récepteur. Le rapport de trans-
formation N doit donc satisfaire l’équation suivante :
Une impulsion (bleue) qui arriverait en sens inverse dissi-
perait son énergie dans R et non dans le récepteur Rx ; c’est
ce qui explique qu’une Beverage correctement chargée a
une réception unidirectionnelle alors que si l’on déconnecte
R elle devient bidirectionnelle. En effet, l’impulsion bleue
Le diagramme 2 à été calculé pour une longueur d’antenne
de 6λ et l’on peut remarquer que la directivité est un peu
plus marquée et que l’angle de départ est passé de 20° à
16°.
Si l’antenne est correctement chargée à une extrémité, il y
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