Page 103 - Antennes_hf2
P. 103
Par ailleurs les essais sur ses propres
antennes ne représentent que des
cas particuliers plus ou moins com-
posés de valeurs inconnues.
C’est pourquoi l’utilisation en première
instance d’un simulateur permet
de dégrossir le problème et de voir
d’une part, « comment ça marche »
et d’autre part, de savoir où l’on va.
On verra par exemple qu’avec cer-
taines impédances jugées comme
« pires cas », la solution donnée par
le simulateur sera irréaliste avec des
valeurs <10 pF ou >1000 pF pour la
capacité d’accord, ou <50 nH et
>200 µH pour la self d’accord.
Il faudra alors recourir à des commu-
tations de composants, comme avec
(9)
les autres boîtes d’adapation .
Avec l’utilisation de transfos ferrites
large bande, se pose également le
problème des pertes dans le ferrite
et de son échauffement. Les pertes
seront fonction de l’impédance de
l’antenne et un essai avec une antenne
particulière ne préjugera pas des
pertes avec un autre aérien. Figure 12 : simulation de la boîte d’adaptation antenne de F5MIU,
Mais il ne faut pas se focaliser sur version symétrique
les pertes. 10 % de pertes ne font
que 0,46 dB, soit 1/13 ème de point S. J’ai simulé puis réalisé le schéma On peut ainsi utiliser le simulateur
Par contre l’échauffement qu’elles
apportent au ferrite peut atteindre le de la figure 14 pour un ROS de 10 et pour examiner les cas d’impédances
point de Curie entraînant un disfonc- une fréquence de 3,5 MHz avec les limites afin de prévoir les commuta-
tionnement du système. Ainsi, il est valeurs de C et L déterminées tions nécessaires en fonction de son
acc
acc
(11)
raisonnable avec les tubes ferrites du lors de la simulation . matériel.
genre de ceux employés par F5MIU Enfin, pour terminer, on soignera
de limiter la puissance à une cen- La fréquence d’accord était 1 % en
taine de watts, même si dans certains dessous de 3,5 MHz, c’est-à-dire dans l’implantation de la boîte d’adap-
cas ils pourraient supporter 1 kW. la plage d’imprécision des mesures de tation en évitant les couplages non
Pour cette puissance, il est difficile la bobine et des condensateurs. désirés et en minimisant les capa-
industriellement de fabriquer des Les pertes qui étaient de 0,3 dB étaient cités et les selfs parasites dues au
tubes ferrite plus volumineux, alors dues principalement au mauvais Q de câblage. Mais ceci est valable pour
on emploie un empilement de tores la bobine d’accord (self moulée). toutes les boîtes d’accord.
collés, comme pour le transfo de la Les pertes ne sont pas prises en compte
figure 13.
par le simulateur .
(12)
Pour finir, quelques compléments :
au simulateur, nous obtenons les mêmes Ces résultats, très proches de la
résultats pour Lacc et Cacc si d’une simulation, valident le raisonnement
part, on remplace l’impédance de effectué sur le principe de fonction-
l’antenne par son admittance, soit nement du transformateur.
pour la figure 12 un condensateur de
15,91 pF en parallèle sur une résis-
tance de 1001 Ω avec une source de
courant et d’autre part, en transfé-
rant la source (tension ou courant)
côté 50 Ω (mode émission) .
(10)
Figure 13 : transfo 1 kW
(deux empilements de 5 tores Figure 14 : schéma de simulation de la maquette utilisée pour faire
24 × 14 × 7,5 mm) des mesures de validité
103