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Quand la ground-plane est très proche du plan de sol nous  au quotient de la vitesse de la lumière dans le vide par la ra-
        avons les mêmes résultats qu’avec un monopôle sans radian   cine carrée de la permittivité. Dans l’air où celle-ci est très
        relié directement au plan de sol. Dès que nous nous en éloi-  proche de 1, les ondes E-M se propagent à la vitesse de la
        gnons, l’impédance d’alimentation diminue pour rejoindre,  lumière (dans le vide).
        après le quart d’onde et avec quelques ondulations,  celle  Dans un milieu semi-conducteur, la conductivité n’étant pas
        de la G-P en espace libre. La fréquence d’accord diminue  (6)   nulle, il y aura amortissement. Celui-ci est exponentiel et on
        et le gain augmente jusqu’à représenter +6 dB par rapport  définit une profondeur de pénétration b qui est la distance à
        à l’espace libre. Cela est parfaitement cohérent, puisque le  laquelle l’amplitude des champs est réduite dans le rapport
        coefficient de réflexion d’un plan de sol parfait est de 1, ce qui   1/e (affaiblissement de 1 néper). La pénétration s’accompagne
        double la valeur du champ électrique. Nous retrouvons notre   de pertes par effet Joule.
        raisonnement sur l’impédance et le gain du monopôle sur plan   La vitesse de propagation est égale à c/n  et croît avec la fré-
        Z[ ieb fWh\W_j$ 7l[Y kd[ hƒi_ijWdY[ ZÊWdj[dd[ Z[ ),"+ ²" le gain   quence depuis zéro jusqu’à la vitesse définie plus haut pour
        [ij Z[ ) Z8" [j _b [ij Z[ , Z8 Wl[Y kd[ hƒi_ijWdY[ Z[ '."(+ ²"    la fréquence où le milieu devient parfaitement isolant. L’indice
        puisque le courant a augmenté de 1,41 fois (donc le champ   n se comporte comme un indice de réfraction et dépend à la
        électrique aussi).                                    fois de la conductivité, de la permittivité et de la fréquence.
        Tout ceci constitue d’excellents résultats, mais il ne faut pas   Le champ E-M ne pénètre pas dans un conducteur parfait, et
        pavoiser, car avec un sol réel, les choses vont sérieusement   très peu dans un conducteur pur (effet de peau). Sur la figure
        se dégrader.                                          5, nous avons la profondeur de pénétration pour deux milieux
                                                              semi-conducteurs, et pour le cuivre.
        La GROUND-PLANE en présence                                                 Figure n° 5

        d’un sol réel.

        Avant de voir le comportement de notre G-P, commençons
        par rappeler quelques notions sur la propagation des ondes
        électromagnétiques dans un milieu semi-conducteur comme
        un sol réel.

        Propriétés électriques d’un milieu.
        Elles sont définies par deux valeurs :
        š bW YedZkYj_l_jƒ  a), exprimée en siemens. C’est l’inverse de la
        hƒi_ij_l_jƒ" bWgk[bb[ ƒjWdj [nfh_cƒ[ [d e^ci fWh c„jh[  ²$c $
        š bW f[hc_jj_l_jƒ  ¡) exprimée en farads par mètre (F/m).
        Un conducteur parfait a une conductivité infinie et une faible
        permittivité.
        Un isolant parfait a une conductivité nulle et une permittivité
        constante (sans hystérésis).
        Pour une conductivité a donnée, un milieu se comporte d’au-
        tant mieux comme un isolant, et d’autant moins bien comme   Réflexion d’une onde
        un conducteur, que la fréquence est plus élevée.
        Nous avons sur la figure 4 les paramètres de quelques milieux  électromagnétique.
        qui caractérisent le sol. La fréquence de coupure Fc est la fré-
        quence pour laquelle le milieu passe d’un état plutôt conduc-  Nous avons sur la figure 6 les lois de la réfraction et de la
        teur à un état plutôt isolant. Nous remarquerons que pour les   réflexion.
        sols usuels, cette fréquence se situe dans la bande HF.
                                                                                   Figure n° 6
                             Figure n° 4


















                                                              Celles-ci se produisent quand l’onde change de milieu de pro-
                                                              pagation. Si l’indice de réfraction n2 est inférieur à n1, il y a
        Propagation d’une onde                                simplement réfraction (ei - er), et si n2 est supérieur à n1, il y
                                                              a à la fois réfraction et réflexion (eR = ei).
        électromagnétique en fonction du milieu.
                                                              La proportion entre les deux phénomènes dépend de l’écart
        Si le milieu est parfaitement isolant et non magnétique (µ = 1),   entre les indices n, mais aussi de la fréquence et de la pola-
        l’onde se propage sans amortissement à une vitesse v égale   risation.


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