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Comme  pour  le  Morse,  le  symbole
       peut avoir deux états. Pour l’un d’eux,
       le « space », la porteuse est à la fré-
       quence F1. Pour l’autre, le « mark »,
       la  porteuse  est  à  la  fréquence  F2.
       L’écart entre les deux fréquences est
       appelé « shift ». L’émission est per-
       manente et à amplitude constante.
       Cette méthode de modulation est
       aussi appelée « modulation 2FSK »
       (Frequency Shift Keying).
       Le chiffre 2 est mis pour « deux
       états ». Comme pour le Morse, on
       peut l’appliquer à une sous-porteuse
       (modulation 2AFSK, pour «  Audio
       Frequency Shift Keying »).
                                             Figure 2 : exemple de deux rapports bauds/bits
       Avec le RTTY, pour transmettre un                                            sec
       caractère  en  série, il  faut  grosso
       modo  moitié  moins  de  symboles   Donc avec du 4FSK, pour un débit de   Si celui-ci est situé après le filtre de
       qu’avec le Morse. Par contre, l’émet-  n bauds, nous avons un débit de 2n   canal  (ou,  s’il  n’y  en  a  pas),  il  est
       teur consomme plus de deux fois plus   bits  par  seconde.  Si  nous  avions  du   nécessaire de filtrer les données en
       de puissance et la largeur de bande   8FSK, pour chaque baud nous aurions   bande de base pour limiter la largeur
       est plus que doublée (on n’a rien sans   trois bits, et quatre pour du 16FSK,   de  bande  HF.  Cela  implique  que  la
       rien). Si le RTTY mécanique est limité   etc.
       à  110  bauds  à  cause  des  machines                                   variation  de  fréquence  de  l’oscilla-
                                                                                teur soit analogique (proportionnelle).
       d’encodage et de décodage, le débit   Il faut bien faire la différence entre
       peut être très élevé avec un modem   le  débit  en  bauds  qui  indique  le   Si l’oscillateur est libre, la modifica-
       électronique. Par ailleurs, l’informa-  nombre  possible  de  changements   tion de la fréquence pourra se faire
       tion transmise peut être de l’ASCII   d’états  physiques  de  la  modulation   avec une diode varicap commandée
       (code sur 7 bits) ou du numérique pur   pendant une seconde, et le débit en   en tension.
       (transmission par octets) .         bits/s qui indique la quantité d’infor-
                             (4)
                                           mation transmise en une seconde.     Si l’oscillateur est verrouillé, comme
       Modulation 2FSK.                                                         celui  d’un  synthétiseur,  alors  deux
                                           MODULATION ET                        solutions possibles :
       N-B : ce que nous dirons du FSK sera
       valable pour l’AFSK.                DÉMODULATION DU nFSK.                l  Soit limiter, par codage des données,
                                           A)  Modulation  avec un  émetteur
       La modulation 2FSK est très utilisée   BLU.                               la fréquence minimale de la bande
       pour les transmissions numériques   Celui-ci étant en fait un translateur   de modulation pour la situer entiè-
       par radio. Son principal avantage est   de  fréquence,  il  suffit  de  générer   rement au-dessus de la fréquence
       sa facilité de modulation et de démo-  les fréquences F1 à Fn en bande de   de  coupure  de  la  boucle  de  ver-
       dulation. Son principal inconvénient   base (ici, en BF) et de les appliquer à   rouillage, et l’on est ramené au cas
       est  sa  largeur  de  bande.  Celle-ci   l’émetteur. La largeur de bande maxi   de l’oscillateur libre.
       peut être réduite en remplaçant la   sera celle du filtre BLU.           l Soit faire une modulation de phase
       commutation entre F1 et F2 par un   C’est pourquoi ce système est réservé   dans la boucle, après avoir fait subir
       passage progressif de l’une à l’autre,   aux faibles débits.             une intégration aux données, ce qui
       sans rupture de phase (CPFSK, pour
       «  Continuous  Phase  Frequency  Shift   B)  Démodulation avec un récepteur  implique là aussi une bande de fré-
       Keying »). On peut aussi optimiser le   BLU.                             quence limitée.
       rapport entre vitesse (en bauds) et le   C’est l’opération exactement inverse   D)  Démodulation par un récepteur
       shift (en Hz).                      de l’émission. La discrimination entre   avec ampli limité (genre récep-
       Avec un rapport de 0,25 (indice de   les fréquences devra se faire en bande   teur FM).
       modulation m = ΔF / Fmod = 0,5),    de base (bande de fréquence du signal
       nous avons du MSK (décrit dans le   servant à moduler la radio).         Dans ce cas, il suffit de démoduler
       prochain « Comment ça marche ? »).  N-B : le « modem » utilisé en bande  à l’aide d’un discriminateur de
                                                                                fréquence comme pour la FM
       Modulation nFSK ou bauds et bit/s.  de  base  pour  une  modulation  2FSK  analogique. Celui-ci  passant  le
                                           avec la BLU est du même type que     continu,  il  n’y  a pas d’autre
       Nous  avons  vu  qu’avec  du  2FSK,   celui qui est nécessaire pour une
       chaque symbole correspond à un bit.   modulation 2AFSK  .                limitation   bande que celle du
                                                           (5)
       Si maintenant, nous élargissons le                                       filtre de canal. Contrairement au
       choix  pour  chaque  symbole  entre,   C)  Modulation avec un  émetteur  récepteur BLU, il n’est pas nécessaire
       non plus deux, mais quatre fréquences,   à amplitude constante (genre    d'ajouter un discrimi-nateur en
       nous pourrons transmettre deux bits    émetteur FM).                     bande de base.
       à la fois. Cela est évident en regar-  Dans ce cas, il faut agir sur la fré-  Dans  le  prochain  «  Comment
       dant les tables de vérité de la figure 2.  quence de l’un des oscillateurs locaux.   ça marche ? », nous poursuivrons
                                                                                avec les modulations de phase et
                                                                                mixtes (amplitude/phase).
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