Page 35 - Histoire_REF_combiné
P. 35
35
4é.partie: Le début de l'aviation, la T.S.F., les ondes courtes et le R.E.F.
En plus de la découverte de "Dame Radio", le XXème siècle va permettre aux Hommes
de réaliser le rêve d'ICARE et donc de pouvoir voler. Ces "machines volantes", imaginées par
Léonard de VINCI dans ses dessins scientifiques, dés le début du XVIème siècle, vont devenir
réalité. Louis BLERIOT dés 1909 va traverser la Manche, ouvrant la voie aux grands raids
aériens...et la 1ére Guerre Mondiale va démontrer l'intérêt à pouvoir communiquer, depuis le sol,
avec les pilotes de ces "drôles de machines". La T.S.F. va ainsi devoir s'immiscer dans ce monde
d'aventuriers.
" Dès 1910, des essais furent faits à l'aérodrome de Villacoublay, par le commandant
FERRIE (à l'époque) et les capitaine KARCHER et BRENOT: "... Le transmetteur d'un type tout
nouveau ne pèse que 14 kilos... Les expériences avaient commencé avec succès sur un monoplan
piloté par le lieutenant AGRIVA, quand une chute malheureuse survenue près de Saint-Cyr brisa
entièrement l'oiseau qui volait à 15 mètres de hauteur. Les aviateurs furent sauvés. L'installation a
été refaite sur un biplan, et les expériences sont en cours..." (cf.: " La Télégraphie Sans Fil "-
Lucien FOURNIER - édition Janvier 1919).
L'alternateur était entraîné par le moteur de l'aéroplane et chargeait, par l'intermédiaire d'un
transformateur, un circuit oscillant sur la self duquel venait se fixer le fil d'antenne. L'autre extrémité
de ce fil était enroulé sur un rouet qui traversait la masse de l'avion, à l'aide d'un tube isolant et,
tendue par un plomb, venait flotter sous l'appareil. On déroulait de 50 à 120 mètres de fil...." Ce
dispositif fut utilisé pendant la 1ére Guerre Mondiale, par les avions de réglage de tir d'artillerie des
canons de 75. A ce stade, le pilote émet sans recevoir, et il règle le tir des canons dont la portée ne
dépasse guère 10 kilomètres. (Il est un radio transmetteur !). La réception était faite dans les
tranchées avec un détecteur à galène sans amplificateurs (jusqu'en, 1917, après la bataille de la
Somme). Ensuite, M.GUTTON (qui deviendra "Membre d'Honneur du REF") réalisera un récepteur
de bord (4 lampes: détectrice + amplificatrice HF + 2 x amplificatrices BF) qui sera utilisé pour la
fin de la guerre et qui "...a donné dès sa mise en service des résultats excellents. Si, parfois des
ordres transmis de la terre à l'avion n'ont pas été reçus, c'est presque toujours du fait du pilote-
observateur aérien, qui ne pouvait pas tout faire, et n'était pas toujours un lecteur au son de
première force." (cf.:" La Science et la Vie ", article les progrès de la T.S.F. en France, pendant
la Guerre, n° 54 - 01/1921).
***
Les trois "obstacles" majeurs en 1910 sont donc, le poids de l'équipement, la longueur de
l'antenne pour des émetteurs à étincelles sur 900 mètres de longueur d'ondes, et les capacités
"opérateur radio" des pilotes... La Guerre 1914 - 1918 ...l'apparition des triodes, de la téléphonie et
l'usage des ondes courtes avec ses radioamateurs. Bref en 1925, Radio et Aviation vont commencer à
former un "couple" indissociable, et les Amateurs apparaissent...
André AUGER - F8EF, Lieutenant-pilote, (futur Président d'Honneur du REF), dès le 25 juin
1925, écrit dans un article publié dans la revue " Ailes": " l'émission sur O.C. à bord d'avion
constituerait un essai intéressant...." et plus loin: " il n'y a pas de doute qu'un transmetteur sur O.C.
serait la solution idéale pour la radio dans un raid à longue distance". A partir de mai 1927, une
nouvelle rubrique intitulée "O.C. et Aviation" voit le jour dans le "Journal des 8", et M. MINGUET -
F8KG écrit: " ancien pilote aviateur, membre de la L.I.A. (?), lors d'une réunion où se trouvaient les
principales personnalités de l'aéronautique militaire et civil, j'ai exposé l'intérêt de l'émission O.C.
A la suite de cette communication, j'ai eu une entrevue avec Messieurs FARMAN et BREGUET, et