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                            5éme partie: Plus haut, plus profond, plus vite...

                             Dans tous les domaines, le R.E.F. est sollicité !


                      A partir de 1927, les services officiels français, civils et militaires, mais aussi les scientifiques et
               les industriels commencent à prendre conscience de l'intérêt des ondes courtes, et de l'aide bénévole que
               peut apporter ces radioamateurs et leur association le Réseau des Emetteurs Français. De ce fait, les
               membres du R.E.F. vont être de plus en plus sollicités, et dans des domaines d'intervention très divers,
               au fur et à mesure du développement du progrès scientifique ou industriel. Ainsi, des essais d'écoutes ou
               de liaisons avec des ballons, sous-marins, trains, automobiles vont être menés entre 1927 et 1939, ainsi
               que  des  essais  au  fond  des  mines  de  charbon,  du  trafic  "militaires"  dans  les  territoires  de  l'Union
               Française, et des liaisons régulières avec nos Colonies grâce au RU-Colonie..
                                                   ***
                      Toujours plus haut.

                                                       Dans le journal  "  L'Aérostier" de Mai  1938, organe de
                                                l'association  "  L'Aérostation  Française",  est  publié,  sous  la
                                                signature  du  Cdt.  LETOURNEUR,  un  article  intitulé:  "  Les
                                                premiers essais de T.S.F. à bord des dirigeables". En Août 1911,
                                                le  lieutenant  LETOURNEUR  commandait  le  dirigeable
                                                Clément-Bayard " Adjudant-VINCENOT ", cubant 9.500 m3 et
                                                muni de deux moteurs de 120 CV chacun,"... à tous casser le
               ballon effleurait les 54 km dans l'heure..."  Nous pouvons lire :  " ...Le lendemain, le Capitaine
               IZARD,  vieil  aérostier,  nous  annonça  une  surprise:  on  allait  monter  la  T.S.F.  à  bord.
               Effectivement  le  soir  même  débarquait,  avec  un  matériel  effarant  un  officier  de  Génie,  le
               Commandant FERRIE, qui voulait faire lui même les essais du matériel qu'il avait créé pour le
               ballon. L'installation du poste commença dès le lendemain matin: un moteur de cinq chevaux, tout
               un  assortiment  de  bobines,  de  résistances,  dans  un  meuble  aussi  grand  qu'une  armoire,  un
               éclateur large comme un chaudron, un rouet d'antenne qui n'en finissait plus..., au total 150 kg.
               Le  2  Septembre,  début  de  la  manœuvre.  Nous  devions  observer  les  reconnaissances    de  la
               cavalerie adverse et rendre compte par T.S.F. au QG qui se trouvait au sud de Verdun. Départ du
               ballon à 4h30 et aussitôt le Commandant FERRIE déroula l'antenne, mit en route sa dynamo. On
               entendit  soudain  un  bruit  nouveau:  c'était  l'éclateur  qui  crachait  ses  points  et  ses  traits.  Puis
               FERRIE se leva, vint vers moi la mine radieuse et me dit : ça y est, j'ai accroché Souilly, et j'ai eu
               sa réponse..." Cet essai de T.S.F. à bord d'un dirigeable, en fait le premier essai d'un poste de
               T.S.F. aérien, fut un succès complet, et qui sera bien utile à partir de 1914. (cf: Radio REF 10/38).

                      Le  "Journal  des  8",  n°  133  du  26  Février  1927,  publie  un  communiqué  de  l'O.N.M.,
               annonçant une série d'essais de "sondages radioaérologiques" sur ondes  courtes:  " Un émetteur
               léger (quelques centaines de grammes) sera suspendu à un ballon-sonde et un dispositif spécial
               manipulera  l'émetteur  pendant  la  montée  et  pendant  la  descente  du  ballon.  La  lettre  D  sera
               transmise dans la phase de montée et la lettre U pendant la descente. L'onde d'émission sera de
               36 mètres environ, la hauteur atteinte pourra être de 10000 à 15000 mètres, et le lancer du ballon
               aura  lieu,  par  une  journée  de  vent  faible  au  sol  et  en  altitude,  depuis  l'Observatoire
               Aérodynamique de l'O.N.M. à Trappes (Seine et Oise). La date du lancer sera annoncée par les
               postes de la Tour Eiffel (FL) et de l'Ecole des PTT... "  LEVASSOR - F8JN est chargé d'organiser
               le  réseau  de  veille,  de  centraliser  les  écoutes  des  stations  françaises  et  de  les  relayer  au  Cdt.
               BUREAU à l'O.N.M.
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