Page 44 - Histoire_REF_combiné
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Toujours plus profond:
Les premiers essais "sous terre" sont revendiqués le 27 mars 1925, par le Docteur James
Harris ROGERS - nU3XR, de Hyattsville (USA) qui affirme avoir contacté la station française de
Toulon eF8SM, avec une antenne souterraine... Fort de cela, F8SM annonce dans le "Journal des 8"
(n° 135 du 12 mars 1927) que "ses travaux tout récents sur antenne souterraine nécessitaient une
grande discrétion. Aujourd'hui, il pouvait annoncer qu'il avait établi avec une puissance de 150
watts alimentation plaque et sur antenne enterrée des liaisons avec presque tous les districts des
USA, Buenos-Aires, Rio-de-Janeiro, Lisbonne, Karachi, Kohat (dans les Indes), Honolulu et le
Hawaïen oh6VN..." mais dans le n° 140, F8SM indique de ne pas considérer ces résultats comme
officiels, car aucune carte QSL n'est encore venue pour confirmer ce trafic ! (N.B.: La première
liaison entre l'Europe et les Iles Hawaii ne sera réalisée que le 30 Avril 1927, à 06h00 GMT, par
REYD - eF8YOR, futur F8FD(ancien président du REF), et la station oh6AXW - E.W. RAHL
d'Honolulu.)
Il faut préciser que suite à l'annonce de F8SM, le R.E.F est sollicité pour des
essais à conduire au fond des mines de charbon de Bruays. Il s'agit d'installer un
émetteur de 200 watts (dynamo + lampes Fotos Grammont) au fond de la fosse N°3,
et d'écouter les signaux simultanément à l'intérieur de la mine, dans une galerie d'une
profondeur voisine de 475 mètres, à l'entrée du puits et en France. J.GALOPIN -
F8DU dirige le projet et obtient les autorisations de la Direction des Mines de
Bruays. L'usage de l'indicatif "ef8REF" est donné par l'administration. Ch. PEPIN -
F8JF se porte volontaire pour descendre écouter à -475 m. L'expérience est prévue
pour les 12 et 13 avril 1927. L'IARU est informée de ces expériences souterraines.
Le réseau est mobilisé: F8JN, chargé de la réception, va disposer de deux récepteurs
pour les bandes de 12 à 200 m, d'un récepteur pour ondes "voisines" de 5 m et d'un
récepteur à résistance pour ondes très longues. Le laboratoire de l'E.C.M.R. apporte
son concours entier à l'expérience. Communiquer avec le fond des mines était un
grand problème à résoudre en cas d'accident au fond.... Le jour J, MM. DIDIER,
ingénieur chef des mines, et BLAZY, ingénieur du puits n° 3 mirent tout le matériel